Après demain, le film inspirant !

Le film « Demain » est resté 39 semaines à l’affiche, il a attiré plus d’un million de spectateurs, a reçu un César et a été diffusé dans plus de 30 pays, au parlement Européen ainsi qu’à l’ONU. Ce film a inspiré des milliers de personnes qui ont décidé d’agir à leur échelle, seule ou en groupe. Mais que reste t-il de ces initiatives 3 ans après ?

Depuis « Demain »

Cyril Dion a souhaité revenir sur les initiatives que le film a inspiré. Il emmène avec lui Laure Noualhat, une enquêtrice sur les fronts de l’écologie très sceptique sur l’impact des micro-initiatives. Ensemble ils sont donc allés à la rencontre de ces personnes qui ont été inspirées par « Demain » et qui se sont dit qu’on pouvait tous agir à notre niveau. C’est ainsi que nous avons pu découvrir le nombre d’actions mises en place, que ce soit dans des villages, dans des entreprises, dans des régions.. Certains projets n’ont pas survécu au temps, l’engouement s’est essoufflé et les acteurs se sont dispersés. Ce qu’il faut retenir ce ne sont pas les échecs, mais tous les projets qui ont grandis, rassemblés et convaincus des milliers de personnes partout dans le monde qu’ensemble, on peut faire bouger les choses.

Concrètement, qu’est ce qui a été fait ?

Le documentaire nous mène à la rencontre d’Anne Hidalgo, la maire de Paris pour découvrir ce qui a été mis en place dans la capitale. La maire de Paris nous explique ainsi qu’ils ont pu créer 150 emplois en mettant à disposition 5 hectares de terrains dédiés à la culture et à l’élevage. Ils ont attiré les jeunes agriculteurs et on peut désormais cultiver des fruits et légumes, des herbes aromatiques et même des poissons en aquaponie* et cela dans une capitale.

Cyril Dion nous emmène ensuite à la Chapelle sur le toit du centre de tri de la poste qui a été aménagé en potager urbain dont les employés peuvent profiter, tout en étant sur leur lieux de travail. Il existe 17 000 centres de tri en France et ce dispositif de permaculture pourrait être mis en place sur la plupart d’entre eux.

A Grenoble on apprend que les panneaux solaires installés alimentent déjà la consommation de 500 foyers. Une goutte d’eau dans un océan pourrait-on penser, mais les possibilités d’évoluer sont grandes. En Allemagne, les panneaux solaires alimentent les 250 000 foyers de l’éco-quartier de Fribourg. En Belgique, à Liège, on espère avoir une alimentation produite localement dans de bonnes conditions d’ici 25 ans.

Depuis 2013 au Pays basque, les citoyens ont créé leur propre monnaie, l’Eusko la première monnaie locale de France. Cette monnaie permet de favoriser les échanges sur un même territoire entre particuliers et commerçants. Cette initiative incite donc à acheter locale et réduit l’impact écologique lié aux échanges. C’est maintenant 24 bureaux de changes qui ont ouvert depuis sa création. 180 entreprises ont choisi un fournisseur différent car il prenait l’Eusko, et 6 emplois ont été créés dans l’association Euskal Moneta.

Ces villes, ces chiffres et ces dispositifs nous prouvent qu’une suffit d’une idée, d’une personne convaincue de son projet pour qu’un projet émerge et soit soutenu par des dizaines , des centaines voire des milliers d’autres personnes. Cela n’est pas s’en rappeler l’histoire du colibri ;p

Et au niveau international ?

On découvre ensuite le label Bcorp, fondé en 2006 aux Etats Unis, et arrivé en France en 2015 grâce au cabinet Utopies, première entreprise française certifiée en 2014. La communauté Bcorp réunis les entreprises à but lucratif qui souhaitent progresser et démontrer leur impact positif social, environnemental et sociétal en étant évaluées tous les 3 ans sur leur performance globale. Les entreprises sont de toutes tailles et représentent 2 500 entreprises sur 4 millions au total, en france elles sont 50 à être certifiées par le label Bcorp. Dans cette longue liste on retrouve par exemple Nature et découvertes, Fairphone les téléphones éco-responsables, Patagonia et étonnamment en 2017 c’est la filiale bio de Danone qui intègre le mouvement. On découvre ainsi que des multinationales comme Danone se sont données l’objectif du label Bcorp. Le pari semble irréalisable car il y a beaucoup de chemin à faire, 9 filiales ont déjà obtenues le label, et Danone North America est devenue la plus grosse entreprise certifiée au monde. Les entreprises se fraient donc un chemin vers des valeurs sociales et environnementales indispensables pour notre avenir.

Ce reportage est un hymne à l’espoir. Il nous montre que de petites actions peuvent se décupler et avoir un grand impact. Il nous montre que l’évolution est possible et que ensemble nous pouvons y contribuer. Des personnes de tous les pays se mobilisent et font de leur mieux pour préserver notre planète, pour que les générations futures puissent avoir la chance de vivre dans un monde sain et durable. Un monde où l’eau et la nourriture ne sont pas des denrées rares. Un monde qui fonctionne sur une économie durable et juste qui prend en compte l’Homme et la Nature.

« Et des gros bisous à ceux qui ne font rien »

Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, France 2 a prolongé le replay pour cause d’une forte demande. Il est donc encore disponible sur le site de France 2. Enjoy !

* L’aquaponie combine l’élevage de poissons, l’aquaculture et la culture de végétaux hors-sol, l’hydroponie.

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