L’équipe de Bio consom’acteurs s’est rendue à l’avant-première du film « Made in Bangladesh » le jeudi 21 novembre au Cinéma des 7 Parnassiens, à Paris.
« Made in Bangladesh » est un des rares films qui traite de la vie des ouvriers et ouvrières du textile.
Voici le synopsis : Shimu, 23 ans, travaille dans une usine textile à Dacca, au Bangladesh. Face à des conditions de travail de plus en plus dures, elle décide avec ses collègues de monter un syndicat, malgré les menaces de la direction et le désaccord de son mari. C’est ensemble, qu’elles iront jusqu’au bout.
Nous suivons donc le parcours héroïque de Shimu, qui s’émancipe peu à peu des carcans sociétaux qui lui sont imposés pour devenir une femme audacieuse et combative en aidant de nombreuses collègues de son usine à faire valoir leurs droits en tant que travailleuses.
Cette histoire inspirée de faits réels montre les coulisses de la fast-fashion, cette mode qui ne reconnaît pas les droits élémentaires des travailleur·euse·s de la filière textile. Il est à noter que les femmes jouent un rôle essentiel au sein de cette industrie, elles représentent en effet 85 % de la force de travail.
Lors de cette avant-première, la réalisatrice Rubaiyat Hossain et la jeune fille qui a inspiré le personnage de Shimu étaient présentes, ainsi que Nayla Adjaltouni, du collectif Ethique sur l’étiquette, Arielle Levy du collectif Fashion Revolution et une représentante de la Ligue des droits de l’Homme. Le tout était animé par Diane Scemama, fondatrice de la plateforme Dream Act.
Le débat qui a suivi la projection a permis de proposer des actions et des alternatives possibles à la fast fashion, de parler de résilience et de commerce équitable.
Voici la bande d’annonce de ce film touchant.
Pour aller plus loin, voici quelques chiffres alarmants concernant le secteur textile :
– La mode est la seconde industrie la plus polluante. Le secteur émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année ; c’est plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis !
– Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement de la Maîtrise de l’Energie), chaque individu achète 60% de vêtements de plus par an qu’il y a quinze ans, à des prix toujours plus bas.