En France en 2021, et pour la première fois de son histoire, la vente de produits issus de l’agriculture biologique a chuté de 1,3%. Ce recul inquiète les producteurs et questionne sur nos habitudes de consommation : cette crise est-elle durable ? Quelles en sont les raisons ? La confusion des citoyen.nes consommateur.rices face à la profusion de nouveaux labels, plus ou moins verts et plus ou moins clairs, détourne-t-elle des produits bio ? C’est à ces questions que répond Laure Verdeau.
La baisse inédite des ventes de produits biologiques peut être expliquée par 2 principales causes selon elle :
- Le pouvoir d’achat : la flambée des prix rebat les cartes en grande distribution où les produits bio sont de moins en moins présents.
- Un déficit d’information des citoyens consommateurs.trices sur le bio. L’inflation évolue beaucoup moins vite en bio qu’en conventionnel. En effet, l’agriculteur.rice bio se passe d’engrais azoté qui coûte très cher à produire, notamment avec la flambée des prix de l’énergie. Le coût de production est alors moins élevé, mais cette information n’est pas communiqué-e.
Laure Verdeau s‘exprime au sujet de la multitude de labels présents :
« On n’a pas la connaissance minimum et le bagage culturel pour appréhender la différence entre un label public et une allégation marketing privé. On se retrouve alors tous vulnérables dans les rayons au moment de choisir. »
Il est alors plus que jamais nécessaire d’informer et d’éduquer sur les bénéfices de l’agriculture et de l’alimentation biologique.
Retrouvez notre article, Bio VS HVE : Comment les différencier ?
« Le futur de la bio sera ce qu’on en fera » La demande des consommateurs ralentit et les agriculteur.rices qui veulent passer en bio ne sont pas assez accompagné.es.
La restauration commerciale joue aussi un rôle crucial. Actuellement, les produits biologiques représentent mois de 2 % des achats dans les restaurants. Cet axe est donc une priorité pour l’Agence Bio en 2023.
Retrouvez notre campagne L’addition qui vise à accompagner les bars, cafés, restaurants… à développer une offre plus juste, plus saine et plus durable.
L’émission est à réécouter en podcast ici à partir de 05’55’’