Nouvelles techniques de manipulation du vivant, pour qui ? pour quoi ?

Inf’OGM sort un nouvel ouvrage sur les nouvelles techniques d’artificialisation du vivant. Nucléase à doigts de zinc, cisgenèse… Les généticiens disposent aujourd’hui de moult méthodes pour fabriquer des plantes génétiquement modifiées (PGM). Or, le grand public entend surtout parler de la technique la plus utilisée, la transgenèse.

Comment ces plantes issues des nouvelles techniques se situent-elles par rapport aux directives et règlements européens ? C’est la question qui se pose actuellement, et la Commission européenne a constitué fin 2008 un comité d’experts (2 par Etat-membre) pour aider à y répondre. En juin 2011, la réflexion des experts n’a pas encore abouti et aucun calendrier n’est connu à ce jour.
Ces nouvelles techniques sont une étape supplémentaire vers la privatisation du vivant agricole. Mais surtout, elles masquent le fond d’un problème qui n’est autre que celui de la modernité, celui d’un monde-bolide sans pilote, d’une culture dominante destructrice de ses propres conditions de vie. 
 
Fruit d’un travail collectif avec BEDE (Biodiversité :échanges et diffusion d’expériences), le GIET (Groupe international d’études transdisciplinaires), le RSP (Réseau semences paysannes) et PEUV (Pour l’émergence d’une université du vivant), ce livre propose des descriptions de ces techniques, un rappel de l’évolution des droits industriels sur les plantes (pour qui sont faites ces manipulations ?), et une réflexion plus générale sur le pourquoi des OGM et de l’artificialisation du vivant. Cette contribution au débat rappelle le rôle central que les veilles citoyennes d’informations et les acteurs syndicaux, associatifs et scientifiques ont à jouer. 
 
Ed. PEUV, octobre 2011, 80 p., 9 euros.
 
A commander sur www.infogm.org

 

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