Qui a dit qu’ « automne » devait rimer avec « monotone » ? Ce mois-ci, des chansons, des sorties, du social et de la poésie !
Vivre en arsenic – Ecopoétique d’une vallée empoisonée, ballet des genres littéraires, le chant du cygne de la mine de l’Orbière
Une écriture qui saisit les puissances de différents genres littéraires pour donner naissance à un récit aussi fort qu’original. Toujours en demi-teinte, jamais une catastrophe contemporaine n’aura connu une écriture si voluptueuse, où la prose épouse l’Histoire. Comment affronter autrement que par le poétique la réalité empoisonnée de la vallée de l’Orbière ? Pour se distinguer des ouvrages précédemment écrits sur le sujet, mais aussi pour mettre en lumière le cauchemar induit par les mains des hommes et en édifier la condamnation. Cet ouvrage de Claire Dutrait soulève et souligne différents enjeux : l’attachement à un territoire, le travail de recherche, l’état des sols, l’implication des politiques, le deuil, les silences sourds et les maladies. De son je jaillit notre nous, celui qui se veut partagé et universel, et qui ressert les liens entre catastrophé·es.
Blanche
Un (v)air de terre – sélection de sons engagés
Ce mois-ci, je vous partage ma playlist écolo, une ode musicale pour nourrir notre imaginaire collectif et éveiller nos consciences face à la crise climatique.
- « Plus rien » – Cowboys fringants : une chanson choc qui dépeint un monde dévasté par nos excès et nos inactions.
- « Les voleurs d’eau » – Imany : une reprise poignante de Henri Salvador, qui dénonce le capitalisme et ses conséquences sur l’accès à l’eau pour les populations.
- « Il est où le SAV ? » – Suzane : une critique incisive de la surconsommation et de notre société obsédée par l’obsolescence programmée
- « Restera-t-il un chant d’oiseau » – Jean Ferrat : une réflexion touchante sur l’avenir de la biodiversité
- « A perte de vue » – Pomme : une poésie mélancolique qui évoque l’extinction tragique des bélugas
- « Respire » – Gaël Faye : un appel à retrouver l’essentiel au coeur du tumulte quotidien
- « Green dream » – Stéphane : une invitation à rêver d’un avenir écologique
- « Hymne de nos campagnes » – Tryo : une classique déclaration d’amour à la nature qui nous inspire à la protéger
À vous d’ajouter vos propres coups de cœur ! Ensemble, agissons pour la justice climatique et chantons à l’unisson pour un monde meilleur.
Marion
La bataille de la sécu – Nicolas Da Silva
La sécurité sociale de l’alimentation permettrait de sécuriser un budget alimentaire pour chacune grâce à une cotisation sociale prélevée à tous sur le principe du fonctionnement de la sécurité sociale aujourd’hui. Si ses modalités d’application font encore débat chez ses partisan·nes, elle est portée par de plus en plus de collectifs et d’associations voire expérimentée localement et/ou par des collectivités[Marion De1] [Blanche L2] . Cet ouvrage, préfacé par Bernard Friot, permet de comprendre et retracer les (longues) batailles sociales et politiques ayant permis la mise en place de la « sécu ». Compréhension inspirante pour mener la bataille de la sécu alimentaire !
Julien
Urgence climatique, une exposition qui interpelle et mobilise à partir de 15 ans !
La Cité des Sciences et de l’Industrie, haut lieu de vulgarisation scientifique où j’ai eu la chance d’aller souvent quand j’étais petite, propose depuis mai 2024 une exposition permanente sur l’urgence climatique. Séparée en trois parties : « décarbonons », « anticipions » et « agissons », l’exposition interpelle et nourris les connaissances autour des enjeux phares que sont la décarbonation, la sobriété et la transformation de nos manières de vivre pour habiter la Terre à l’avenir. Entre sculptures de données, outils de calcul de son impact carbone et scénographie particulièrement ludique, l’exposition offre un état des lieux de ce qui se fait déjà, mais suggère aussi des solutions pour un avenir décarboné.
La Cité des Sciences et de l’Industrie nous offre une fois de plus une exposition immersive, pédagogique et fascinante à visiter quand vous voulez !
Plein tarif : 13 euros
Tarif réduit : 10 euros
Julie
