Sorti le 15 Février 2018, nous vous recommandons le livre « Le Bio au risque de se perdre »
Pour une bio, locale et équitable
Ecrit par Frédéric Denhez, spécialiste des questions environnementales et collaborateur régulier de CO2 mon amour sur France Inter, et préfacé par Périco Légasse, « Le Bio au risque de se perdre » met en avant les enjeux majeurs auxquels est confrontée l’agriculture biologique.
S’engouffrera-t-elle dans une logique industrielle, bien loin des objectifs d’origine autour du respect de l’environnement, des animaux et des hommes, ou se tournera-t-elle vers une bio locale et équitable, plus juste et plus respectueuse des limites de la planète ? Après « L’assiette et dans le pré », paru en Octobre 2017, Frédéric Denhez nous aide à y voir plus clair et à reconnaître le « vrai » du « faux » bio.
Extraits
« Le bio, c’est bien, c’est moderne, c’est l’élixir qui change tout en vert, garant du goût et d’une bonne santé. Mais est-il équitable, durable, responsable ? Est-il solidaire, collaboratif ? Profite-t-il aux agriculteurs qui le produisent ? Respecte-t-il le sol, la biodiversité ? Pas forcément, et c’est là que le bât blesse !
Le bio s’est imposé et ne cesse aujourd’hui de se développer, malgré des prix plus élevés qu’en conventionnel. Cela dit, quand il s’industrialise, quand il vient d’ailleurs pour satisfaire la demande croissante, reste-il fidèle à lui-même ? Pas sûr. Le bio, ce n’est pas la carotte bio vendue sous film alimentaire par peur des contaminations ; ni l’aubergine bio d’Espagne qui pousse sous serre en hiver, cueillie par des Marocains surexploités ; ni la pomme de terre bio d’Ukraine cultivée sur des champs qui s’étendent à perte de vue… Car au-delà du simple label, le bio doit aussi porter des valeurs et une éthique. Une dignité. Un humanisme. Au final, le bio est ce que nous en ferons. Un simple label rassurant ou un idéal fédérateur. Attention, danger… »
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