« Le problème avec le changement, c’est que quand on est en plein dedans, cela ne ressemble pas au changement. Ce n’est que lorsqu’on fait une pause et qu’on regarde en arrière qu’on réalise l’ampleur de ce qui se passe ».
Le nouveau livre de Rob Hopkins, d’où cette phrase est extraite, raconte justement ce changement. Pas seulement celui que nous subissons : crises économique, sociale et écologique, largement expliqué dans la première partie. Mais aussi celui que nous choisissons – ou pouvons choisir : la relocalisation de notre économie pour satisfaire nos besoins (se nourrir, se loger, s’éduquer, se vêtir, etc.), via l’action locale et collective. L’auteur, à l’initiative du mouvement de transition à commencer par Totnes, au Royaume-Unie, montre, par le biais de nombreuses success stories, que la transition a déjà lieu partout dans le monde et qu’elle est efficace.
Un exemple (détaillé dans le livre): à Semur-en-Auxois, une petite ville de Bourgogne, une poignée d’habitants a lancé en 2010 un atelier hebdomadaire de vannerie sauvage. L’idée : utiliser les matériaux naturels du coin (ronces, noisetier, églantier…) pour fabriquer des paniers et autres objets selon les savoir-faire traditionnels. S’en sont suivis la rénovation d’une oseraie abandonnée, la plantation d’une nouvelle oseraie, des sorties nature, puis des balades gourmandes pour découvrir des plantes sauvages comestibles, etc. Un projet de four solaire est à l’étude. Et Semur en transition a lancé en 2012 une Semaine du local, durant laquelle sont organisées des actions pour faire connaître producteurs locaux, circuits courts et autres initiatives locales. Aujourd’hui, d’autres acteurs ont rejoint la Semaine, tels que les Incroyables comestibles.
Un livre qui pousse à l’action collective et locale.
« Ils changent le monde ! 1001 initiatives de transition écologique » de Rob Hopkins
Editions Seuil
14 euros