Quand l’automne souffle un vent d’idées fraîches et d’inspiration sur nos assiettes et nos horizons.
Ne change jamais, Marie Desplechin
Tamponné « Manifeste à l’usage des citoyens en herbe » et illustré par Aude Picault, ce livre est à l’intention des enfants et, comme tant d’autres, devrait être lu par les adultes. Marie Desplechin balaie les comportements des enfants, qui ne se lavent pas tous les jours, qui copient, qui s’adaptent, qui rêvent à la nature plus qu’aux diplômes, bref : qui ont sans même le savoir les attitudes les plus saines face à l’effondrement climatique.
Une manière de doucement remettre les pendules à l’heure, et de rompre avec les injonctions à “devenir adulte” comme si ça rendait responsable. Une quarantaine de sujets sont abordés, et autour de chacun d’entre eux s’articulent trois textes : un témoignage d’adolescent·e, vif et plein d’humour, une astuce, et un contexte scientifique et/ou historique.
Un ouvrage de conscientisation par excellence, qui permet aux plus jeunes et à leurs parents de s’armer pour affronter les sujets actuels, de l’amitié à la fonte des glaces.
Blanche
Les cargos à voile
Je ne vous parle pas d’un livre, mais d’un rêve rendu possible grâce à différentes coopératives. Les « voiliers-cargos » enrichissent notre imaginaire et apportent une solution face la démesure de la pollution émise par les cargos. Le transport maritime représente environ 3 % des émissions de CO2 mondiales et les flux devraient être multipliés par deux d’ici 2050. A voile, les cargos sont plus rapides et, bien sûr, plus propres. Ils sont nombreux à se lancer dans ce défi, c’est le cas de Windcoop qui propose à chacun·e, particuliers, entreprises et collectivités, de devenir sociétaire afin de permettre ce nouveau modèle de compagnie maritime. Ce projet militant permettra à toutes les parties prenantes de développer un modèle de transport bas-carbone, soucieux des Hommes et de l’environnement.
Julien
Mangeuses, Lauren Malka
À travers une enquête personnelle et sociétale, l’autrice explore comment les femmes ont été conditionnées, depuis des siècles, à naviguer entre le désir de la gourmandise et les diktats sociaux de la minceur et de l’apparence. Des anecdotes historiques aux témoignages contemporains, Lauren Malka analyse les multiples injonctions qui pèsent encore sur les femmes autour de la nourriture. C’est un ouvrage passionnant qui invite à réfléchir sur le poids des stéréotypes et leurs implications, tout en soulignant les liens entre alimentation durable et féminisme. Une lecture inspirante qui élargit notre regard sur la façon dont nous nourrissons notre corps… et notre esprit !
Marion
Un Monde obèse, par Sylvie Gilman et Thierry Lestrade, 2020
Ce documentaire est une enquête sur l’épidémie planétaire qu’est l’obésité. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) « le surpoids et l’obésité sont les premiers facteurs de risque de décès au niveau mondial. » Alors que l’on estime que la moitié de la population mondiale sera en surpoids ou obèse en 2030, que font les pays pour enrayer ce fléau ? Qui est responsable de cette évolution exponentielle ? Comment avons-nous pu en arriver là ? Ce documentaire aborde aussi la culpabilisation des victimes, sujet qui me tient particulièrement à cœur. Des gènes tout-puissants aux volontés individuelles défaillantes, sommes-nous réellement coupables de notre surpoids ? Ce documentaire m’a rappelé encore une fois l’injustice des discriminations que subissent les personnes souffrant de surpoids et d’obésité. Non, une personne grosse n’est pas un « flemmard qui mange des chips ». Et contrairement à ce que nous martèlent les lobbies des industriels de la malbouffe, non, il ne suffit pas de faire du sport pour « éliminer » les produits ultra transformés qu’on nous force presque à consommer.
Un documentaire éclairant, effrayant mais aussi plein d’espoir sur les solutions pour ralentir cette fuite en avant. Entre suppression du marketing de la malbouffe visant les enfants, taxes sur les sodas et logos d’alertes pour les consommateurs, des solutions existent, et elles fleuriront j’en suis sûre !
Julie