La question qui nous a été posée ce mois-ci par une consom’actrice est la suivante :
«Avez-vous des conseils pour réaliser un compost maison ? Que faire au jardin en mai ? »
Votre question tombe à pic car nous avons créé une chronique spécial jardinage en 2022 mois par mois pour vous conseiller au jardin. Nous vous invitons donc à lire nos conseils pour jardiner en mai
Concernant le compost, nous en parlions dans l’épisode « jardiner en avril », en voici un extrait :
Avant toute chose, il faut avoir à l’esprit qu’un bon compost demande un équilibre entre matières azotées et matières carbonées. Plus le taux de matières carbonées sera important, plus lente sera la décomposition, mais plus l’humus obtenu sera stable (donc durable). Mais, si le taux d’azote est trop faible, le tas ne chauffera pas correctement et le processus de décomposition aura dès lors du mal à démarrer. En revanche, si le taux d’azote est trop élevé, le compost chauffera excessivement, tuant des micro-organismes nécessaires à sa décomposition. Sans entrer dans des calculs forts complexes, on considère qu’il convient d’apporter au minimum 1 volume de matières carbonées pour 3 ou 4 volumes de matières azotées (un tel compost évoluera rapidement, mais sera plus un engrais qu’un amendement apte à enrichir votre terre)
S’il a été correctement constitué, le tas doit rapidement commencer à chauffer pour atteindre rapidement 50 à 60°C à l’intérieur. La température diminue ensuite progressivement. Retourner le tas a pour effet d’en accélérer la fermentation. Ce n’est pas indispensable (laissons les choses se faire naturellement…) sauf si la fermentation ne démarre pas (excès d’eau ou insuffisance de matières azotées), que la fermentation démarre, mais s’arrête rapidement (manque d’eau ou de matières azotées) ou que le tas chauffe trop (au-delà de 70°C) ce qui a pour conséquence la dévalorisation de notre matériau fertilisant. Le retournement permet alors de le refroidir. La durée du compostage est variable selon la température extérieure (donc la saison), de la composition (plus il y a de matières carbonées, plus long sera le processus de compostage) ainsi que du volume du tas. De manière générale, un compost est demi-mûr, un à trois mois après son démarrage : apparition de vers de fumiers (vers roses avec des anneaux blanchâtres), les matériaux de départ sont encore en partie reconnaissable mais brunis. il est mûr, six à douze mois plus tard, apparition de vers de terre (lombrics), aspect terreux et noir du tas, odeur de sous-bois. Les matériaux de départ sont parfaitement décomposés, et on ne peut plus les reconnaître. Passé ce stade, le compost commencera à perdre de ses pouvoirs fertilisants pour devenir un terreau (utile pour les semis). |
Merci pour votre question et n’hésitez pas à nous envoyer des photos !