Anne a rejoint l’équipe de Bioconsom’acteurs en service civique début novembre. Elle répond au questionnaire « Quelle bio consom’actrice es-tu ? ».
Qu’est-ce que la consommation responsable selon toi ?
Consommer en conscience, en connaissance de cause, ce qui suppose de s’informer en amont, avant de faire ses courses. Cela ne signifie pas « être parfait.e » mais s’être préalablement informé.e, connaitre les enjeux et donc faire un vrai choix au moment où l’on se rend au magasin et où l’on passe en caisse.
Comment devient-on un consom’acteur ? Raconte-nous ton histoire…
Depuis le lycée, je suis sensible à l’environnement, à l’écologie et donc j’achètais bio de préférence dès que je le pouvais mais plus par intérêt personnel, sans savoir les différences entre l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle. Par exemple, avant la viande biologique me paraissait extrêmement chère et je ne connaissais pas la différence donc ce qui pouvait justifier ce prix. En m’informant, j’ai compris et aujourd’hui je n’aurais aucun problème à payer 5€ 2 tranches de jambon car je sais comment le porc a été élevé.
Pendant mon stage de fin d’études, j’ai travaillé sur la semaine européenne de la réduction des déchets. Je me suis donc familiarisée au lombricompostage, aux ateliers de fabrication de produits cosmétiques, au Guide de la famille zéro déchet et celui de Béa Johnson. Cette année, au fil de mes rencontres, d’événements, je me suis plus renseignée sur cette démarche et j’en prends doucement le chemin ! Toujours un sac en toile et un sac à vrac dans mon sac ! Ayant pris conscience de la situation environnementale et de notre impact sur Terre, je me devais de m’aligner avec personnellement et professionnellement.
Concrètement, qu’est-ce qui a changé dans ta vie au quotidien ?
Je fais extrêmement attention aux labels (Commerce Equitable, Demeter, Nature & Progrès, Pêche durable...), aux lieux de production, à la saisonnalité, à l’emballage, à la totalité du produit en somme, à son empreinte carbone. Donc j’essaie d’acheter dans les enseignes les plus responsables et engagées qui existent, Biocoop pour les magasins bio. Je réfléchis à m’inscrire à une AMAP afin d’avoir un lien direct avec le producteur. Je m’intéresse aux conditions d’élevage des animaux. Je m’oriente progressivement vers le zéro déchet. La prochaine grande étape va être la fabrication de mes cosmétiques !
Pourquoi as-tu choisi de postuler chez Bio Consom’acteurs ?
Je tenais à travailler dans l’environnement et à faire de la sensibilisation. Pour l’indépendance de l’association qui ne reçoit aucun fonds privé et son engagement. Son angle d’attaque autour de l’agriculture biologique brasse beaucoup de sujets, ce qui permet de s’informer et d’informer largement. Les petites structures demandent également beaucoup de débrouillardise et de polyvalence (rires) !
Quels conseils donnerais-tu à un.e novice qui veut se lancer dans la consommation responsable ?
Y aller à son rythme, ne pas trop se mettre la pression, ne pas trop se juger et ne pas culpabiliser. Car même si agir à son échelle ou être cohérent.e avec ses convictions sont nécessaires, il ne faut pas oublier que notre empreinte individuelle reste faible par rapport à celle de grands groupes. Et consommer responsable, c’est bien mais pas suffisant, pour moi, avec mon niveau de conscience des enjeux sociaux, environnementaux, économiques et géopolitiques, actuels et surtout à venir. On peut s’engager d’autres manières : encourager les associations qui portent les luttes qui nous sont chères par un soutien en nature, financier, informer son entourage, participer à des actions de désobéissance civile… On peut commencer par lire ou regarder une vidéo sur les banques, la réduction de la consommation de viande ou par une réunion en association, juste pour s’informer.
Tous les moyens d’agir sont bons et il faut un début à tout !