Portrait d’un Bio Consom’acteur : Jérome

Portrait de Jérôme, Bio Consom’acteur :

 

  • Qu’est-ce que la consommation responsable selon toi ?

Selon moi, la consommation responsable est une démarche au quotidien afin de prendre en compte au maximum la dimension écologique mais aussi éthique pour l’ensemble de ses achats. Difficile d’atteindre l’optimum dans tous les domaines, mais le simple fait d’y réfléchir est déjà un bon début pour être entraîné assez facilement dans un processus d’amélioration continue.

  • Comment devient-on un consom’acteur ? Raconte nous ton histoire

Dans mon cas c’est arrivé assez tardivement, mieux vaut tard que jamais! J’ai toujours aimé les produits de qualité et essayé d’être respectueux envers la planète, mais jusqu’à il y a un an la bio et l’écologie n’étaient pas au centre de mes préoccupations. Jusqu’au jour où j’ai passé la porte d’une petite épicerie bio à côté de chez moi, à force d’entendre parler des méfaits des pesticides. C’était dans un premier temps juste pour les fruits et légumes, pensant encore que la bio se limitait à ça. J’ai retrouvé dans ce petit commerce une dimension humaine importante, et je me suis vite rendu compte au fur et à mesure de mes visites que la bio ne se limitait effectivement pas aux fruits et légumes! Je pense que dans le domaine de l’écologie chacun peut avoir une prise de conscience plus ou moins importante à un moment de sa vie, la mienne s’est faite en coup de poing avec une soif d’information à force de découvrir l’immensité de la tâche. 

 

  • Concrètement, qu’est-ce qui a changé dans ta vie au quotidien ?

Les étapes se sont enchaînées, m’amenant à chambouler complètement mes habitudes d’achats. Les produits agro-alimentaires issus de l’industrie ont vite quitté mes placards, ce qui m’a amené à cuisiner beaucoup plus qu’avant, mais aussi plus diversifié, avec des produits bruts et en vrac de meilleure qualité gustative et nutritive. Mes papilles et ma santé sont bien plus heureuses maintenant! J’ai été entraîné dans le cercle vertueux de la consommation bio et responsable, avec les produits ménagers, les cosmétiques, le DIY, les vêtements, le zéro déchet, l’obsolescence programmée, la consommation d’énergie, les déplacements… Je suis également depuis 1 mois en expérimentation végétalienne, ce qui diversifie encore plus mon alimentation et me rend plus curieux sur ce qu’offre le monde végétal. En effet, si l’on arrête de considérer la viande comme centre névralgique de l’assiette, toute l’importance est donnée à ce qui était réduit auparavant au rôle d’accompagnement, ce qui élargit le champ des possibles.
Pour finir sur cette question, je dirais que tous ces changements m’ont globalement rendu plus heureux! J’ai la sensation de reprendre le contrôle de ma vie et de ma santé, de sortir en partie de la société de consommation destructrice telle que le système économique actuel veut nous l’imposer. L’acte d’achat est devenu pour moi un vote au quotidien, afin de correspondre à mon éthique et développer ce en quoi je crois.

 

  • Pourquoi as-tu choisi de devenir bénévole chez Bio Consom’acteurs ? Qu’est-ce que t’a apporté cette expérience ?

Je me suis très vite rendu compte de l’urgence du changement de notre mode de vie pour sauver notre agriculture et notre belle planète, notamment avec des films comme « Demain » de Cyril Dion, ou des livres comme « Manifeste pour une agriculture durable » de Lydia et Claude Bourguignon (chez Actes Sud). J’ai donc cherché une association qui pourrait correspondre à mes convictions afin de me rendre utile en donnant un peu de mon temps et de mon énergie. J’ai eu l’occasion de discuter avec Julie de Bio consom’ateurs lors d’un événement à la maison des Acteurs du Paris durable, à qui j’ai proposé de devenir bénévole pour l’association. Mon premier événement s’est fait pour la tournée du chant des colibris à la Villette début avril, où j’ai tenu un stand d’information, suivi par d’autres actions depuis, notamment pour le Festival Alternatiba. C’est très enrichissant de pouvoir informer les autres, mais aussi d’apprendre des autres. J’ai également pu faire de très belles rencontres au sein de l’association.

 

  • Quels conseils donnerais-tu à un novice qui veut se lancer dans la consommation responsable ?

    Je dirais qu’il faut être curieux, s’informer, se remettre en question, repenser et recentrer ses besoins, réfléchir aux conséquences de ses actes et de ses achats. Tout en y allant à son rythme, chaque petit pas compte et nous amène en douceur vers cette sobriété heureuse dont parle Pierre Rabhi.
    Et surtout, il faut venir discuter avec nous aux événements de l’association 🙂

 

 

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