La Commission européenne a lancé un questionnaire en ligne sur la durabilité du modèle d’alimentation, consultable jusqu’au 1er octobre 2013. C’est potentiellement un moyen de faire remonter nos voix de citoyens jusqu’aux instances commununautaires. Pour vous aider à y répondre, Bio Consom’acteurs a traduit en français ledit questionnaire et vous donne quelques pistes pour y répondre (en gras).
1. Identité du (de la) répondant(e)
2. Définir l’alimentation soutenable/durable
Il y a de nombreuses définitions d’alimentation soutenable, ce qui est souvent le point de départ de la discussion. Qu’en pensez-vous ?
– Pensez-vous qu’il est important d’avoir une définition convenue de l’alimentation soutenable ?
Oui, afin que ce terme fasse l’objet d’un consensus et qu’il ne soit pas utilisé à tort et à travers par tout le monde.
– Quels sont les problèmes qui devraient entrer, selon vous, dans le champ d’une stratégie pour une alimentation soutenable ?
– changement climatique
– biodiversité et habitats naturels
– pénurie d’eau
– émissions toxiques dans l’air et l’eau (azote, phosphore)
– dégradation du sol
– sécurité alimentaire (soit une combinaison entre la disponibilité alimentaire, c’est-à-dire avoir des quantités suffisantes disponibles de nourriture sur une base cohérente, et l’accès à la nourriture, c’est-à-dire avoir des ressources suffisantes, qu’elles soient économiques et physiques, pour obtenir les aliments appropriés pour un régime nourrissant)
– stabilité des prix alimentaires et impact d’une volatilité des prix excessive
– emploi
-croissance économique
– compétitivité du secteur alimentaire en UE
– prévention de l’obésité et de maladies chroniques qui y sont liées
– malnutrition et sous-nutrition
– bien-être animal
– commerce équitable
– autre (préciser)
– Si vous avez d’autres commentaires au sujet de la définition d’une nourriture soutenable, faites-le ici.
Le côté local, qui valorise les producteurs locaux et stimule l’économie locale, devrait être pris en compte pour définir une nourriture soutenable.
D’une manière générale, la protection des ressources naturelles et de la biodiversité, l’usage avec sobriété d’énergie renouvelable et non issue de l’exploitation de terres agricoles, la diversité des semences et plants et leur liberté (pas de brevets sur la vie, pas de brevets sur les graines), et exclusion des semences et plants génétiquement modifiés.
3. Vers un système alimentaire plus soutenable – Identifier et évaluer les choix politiques
La Commission a identifié plusieurs actions possibles qu’elle pourrait cibler pour améliorer la soutenabilité du système alimentaire. Le but de cette consultation est de connaître votre point de vue sur comment et pourquoi ces actions devraient être priorisées, et qui serait le mieux placé pour les mener. Vous aurez aussi la possibilité de proposer d’autres actions et d’expliquer comment améliorer vos actions favorites.
Les actions sont réparties dans les catégories suivantes :
3.1. Une meilleure connaissance technique des impacts environnementaux de la nourriture ;
3.2. Stimuler la production d’une alimentation soutenable ;
3.3. Promouvoir la consommation d’une alimentation soutenable ;
3.4. Réduire le gaspillage et les pertes de nourriture ;
3.5. Améliorer la cohérence de la politique alimentaire.
-> 3.1. Une meilleure connaissance technique des impacts environnementaux des produits alimentaires
– Quelle serait le degré d’efficacité, selon vous, des actions suivantes pour améliorer notre connaissance technique des impacts environnementaux des produits alimentaires ? (très/assez/ pas particulièrement/pas du tout/ne sait pas).
a) Développer une méthodologie standardisée pour mesurer les impacts environnementaux des produits alimentaires -> assez
b) Rendre les données sur les impacts environnementaux de la nourriture plus transparents et accessibles-> très
c) Développer des conseils techniques sur comment identifier des aliments plus soutenables -> très
d) Développer des critères de soutenabilité pour des aliments spécifiques -> assez
e) Quantifier en termes économiques les coûts environnementaux et sociaux associés aux produits alimentaires ou régimes (externalités) -> très
-Avez-vous d’autres propositions d’actions afin d’améliorer notre connaissance technique des produits alimentaires ? Si oui, spécifiez-les ci-dessous.
-Pensez-vous qu’il faille donner la priorité à certaines catégories d’aliments pour ces actions ? Si oui, spécifiez quel groupe d’aliments et expliquez pourquoi il devrait être une priorité.
Les plats cuisinés devraient clairement afficher les impacts environnementaux sur leur emballage.
– A quel niveau devrait-on prendre ces actions ? Cocher : Mondial, UE, national, local ou action non nécessaire :
a) Développer une méthodologie standardisée pour mesurer les impacts environnementaux des produits alimentaires -> UE
b) Rendre les données sur les impacts environnementaux de la nourriture plus transparents et accessibles-> UE
c) Développer des conseils techniques sur comment identifier des aliments plus soutenables -> UE
d) Développer des critères de soutenabilité pour des aliments spécifiques -> action non nécessaire
e) Quantifier en termes économiques les coûts environnementaux et sociaux associés aux produits alimentaires ou régimes (externalités) -> UE
– Pour les autres actions que vous avez suggérées, à quel niveau pensez-vous qu’elles devraient être mises en œuvre ? (mondial, UE, national, local)
– Donnez plus de détails sur la façon dont vous appliqueriez votre(s) action(s) préférée(s)
L’UE pourrait faire appel à des bureaux d’étude, comme Solagro, qui évalueraient les impacts environnementaux, sociaux, économiques de l’alimentation ainsi que les externalités. Seraient pris en compte : la quantité d’eau utilisée pour produire cet aliment ; la quantité de gaz à effet de serre produite ; la surface de terres utilisées ; le nombre de kilomètres parcourus entre le producteur et le distributeur ; la quantité de déchets produits, etc. Le tout serait mis à disposition du consommateur sur l’emballage, par exemple.
– Parmi toutes ces actions (dont celles que vous avez proposées), à laquelle donneriez-vous la priorité pour être mise en œuvre par la Commission européenne et pourquoi ?
Rendre les données sur les impacts environnementaux plus transparents et accessibles pour le grand public devrait être une priorité pour la Commission européenne.
– Avez-vous des informations quantitatives concernant les coûts et bénéfices d’une mise en œuvre de ces actions ? Si oui, donnez-en les détails ci-dessous (vous pouvez inclure des liens ou télécharger des documents si vous le souhaitez).
-> 3.2. Stimuler la production soutenable de nourriture
– Pour stimuler une production de nourriture plus soutenable, quelle serait le degré d’efficacité d’actions qui encourageraient (Très/assez/pas particulièrement/pas du tout/ne sait pas) :
a) les marchés de gros, régionaux -> assez
b) la nourriture de saison -> très
c) la diversification des espèces cultivées -> très
d) l’agriculture productive et intensive -> pas du tout
e) l’agriculture extensive et intégrée -> assez
f) l’agriculture biologique -> très
g) l’approvisionnement soutenable en denrées clefs -> très
h) des standards de bien-être animal plus élevés -> très
– Avez-vous d’autres propositions d’actions pour encourager une production de nourriture plus soutenable ? Si oui, expliquez ci-dessous
Via la PAC :
-> Encourager/favoriser la production nationale de nourriture pour les animaux d’élevage (graines protéagineuses et oléagineuses), afin de cesser les importations de soja génétiquement modifié provenant d’Amérique du Sud, par exemple.
-> Cesser les subventions aux exportations de viande, de céréales et de produits laitiers dans les pays en développement et cesser le dumping.
-> Subventionner les agriculteurs qui ont de bonnes pratiques environnementales sur leur exploitation (bio, permaculture, biodynamie, agrosylvopastoralisme, maintien ou création de haies, de bosquets, de mares, de prairies permanentes, de talus, etc.)
-> Taxer les produits phytosanitaires de synthèse
-> Arrêter les subventions à l’hectare, qui encouragent les grosses fermes et pénalisent les petits paysans
– A quel niveau pensez-vous que ces actions devraient être mises en œuvre, à terme ? Mondial/UE/national/local/producteur/distributeur/action non nécessaire
a) les marchés de gros, régionaux -> national
b) la nourriture de saison -> national
c) la diversification des espèces cultivées -> UE
d) l’agriculture productive et intensive -> action non nécessaire
e) l’agriculture extensive et intégrée -> national
f) l’agriculture biologique -> UE
g) l’approvisionnement soutenable en denrées clefs -> UE
h) des standards de bien-être animal plus élevés -> UE
– Pour les autres actions que vous avez suggérées, à quel niveau pensez-vous qu ‘elles devraient être mise en œuvre à terme (mondial/UE/national/local/producteur/distributeur) ?
Les actions citées ci-dessus devraient être mise en œuvre à l’échelle européenne.
– Donnez plus de détails sur la façon dont vous appliqueriez vos actions préférées
– Quelle action parmi celles-ci (dont celles que vous avez proposées) devrait avoir selon vous la priorité pour la Commission européenne et pourquoi ?
La priorité pour la commission européenne devrait être d‘encourager/favoriser la production nationale de nourriture pour les animaux d’élevage (graines protéagineuses et oléagineuses), afin de cesser les importations de soja génétiquement modifié provenant d’Amérique du Sud, par exemple.
– Avez-vous des informations quantitatives concernant les bénéfices et coûts de mise en place de ces actions ? Si oui, donnez des détails ici. Vous pouvez ajouter des liens ou télécharger les documents appropriés.
-> 3.3. Encourager la consommation soutenable de nourriture
Selon vous, quel serait le degré d’efficacité de ces actions, afin de soutenir une consommation alimentaire durable ? (très, assez, pas particulièrement, pas du tout, ne sait pas)
a) Approuver un ensemble commun de recommandations sur ce qui constitue un régime alimentaire soutenable -> ne sait pas
b) Développer des idées de processus d’étiquetage de la nourriture et/ou d’information sur le paquet pour mettre en avant des choix plus soutenables -> très
c) Mener des campagnes d’information sur les impacts environnementaux des différents choix alimentaires -> très
d) Encourager des choix alimentaires plus durables dans les points de vente en augmentant leur disponibilité/accessibilité -> très
e) Evaluer la portée de l’usage des technologies personnelles pour accéder à l’information, comme les applications smartphone, lecteurs de codes barres, etc. -> assez
f) Développer et encourager l’utilisation du guide pour des marchés publics verts, afin d’aider les organismes publics ou privés à acheter de la nourriture de façon soutenable -> ne sait pas
– Avez-vous d’autres propositions d’actions pouvant encourager la consommation durable de nourriture ? Spécifiez-les ci-dessous.
Afficher les coûts/bénéfices des externalités (négatives et positives) sur les produits conventionnels et bio. De telle sorte que le consommateur puisse choisir en connaissance de cause.
Favoriser l’agriculture biologique en UE via la PAC afin que les Européens aient davantage de produits bio européens, plus accessibles financièrement.
– A quel niveau pensez-vous que ces actions devraient être menées, à terme ? (mondial/UE/national/local/producteur/distributeur/action non nécessaire)
a) Approuver un ensemble commun de recommandations sur ce qui constitue un régime alimentaire soutenable -> action non nécessaire
b) Développer des idées de processus d’étiquetage de la nourriture et/ou d’information sur les emballages, pour mettre en avant des choix plus soutenables -> UE
c) Mener des campagnes d’information sur les impacts environnementaux de différents choix alimentaires -> national
d) Encourager des choix alimentaires plus durables dans les points de vente en augmentant leur disponibilité/accessibilité -> UE
e) Evaluer le champ d’usage des technologies personnelles d’accès à l’information, comme les applications smartphone, les lecteurs de codes barres, etc. -> national
f) Développer et encourager l’utilisation du guide pour des marchés publics verts, afin d’aider les corps publics ou les organisations privées à acheter de la nourriture de façon soutenable -> action non nécessaire
– Pour les autres actions que vous avez suggérées, à quel niveau pensez-vous qu’elles devraient être mises en œuvre à terme (mondial/UE/national/local/distributeur/producteur) ?
L’affichage des externalités sur les produits alimentaires devrait être mis en œuvre par l’UE, de même que l’encouragement à l’agriculture biologique.
– Donnez plus de détails sur la façon dont vous mettrez en pratique vos actions préférées
– Parmi ces actions (dont les vôtres), laquelle devrait avoir selon vous la priorité pour la Commission européenne et pourquoi ?
L’information, via l’étiquetage ou autre, des coûts induits par la production de tel ou tel aliment, devrait être une priorité pour l’UE. De même que l’encouragement à la production biologique via des subventions.
– Avez-vous des informations quantitatives concernant les bénéfices et coûts de mise en place de ces actions ? Si oui, donnez des détails ici. Vous pouvez ajouter des liens ou télécharger les documents appropriés.
-> 3.4. Prévention et réduction des pertes et du gaspillage alimentaires
– Quel serait le degré d’efficacité selon vous des actions suivantes pour prévenir et réduire les pertes et le gaspillage de nourriture ? (très/assez/pas particulièrement/pas du tout/ne sait pas)
a) Développer/diffuser des informations au consommateur sur le fait d’éviter la surconsommation -> très
b) Développer /diffuser des informations au consommateur sur la signification des étiquetages liées à la date (« à consommer avant », « date de péremption », « date limite », etc.) -> très
c) Développer/diffuser des informations sur un meilleur stockage de la nourriture-> très
d) Développer/diffuser des informations au consommateur sur comment faire la cuisine de manière plus soutenable et comment utiliser les restes -> très
e) Mettre en place de nouvelles campagnes d’éducation sur la prévention du gaspillage de nourriture destinées aux enfants (optionnel) -> très
f) Mettre en place de nouvelles campagnes d’éducation sur la prévention du gaspillage de nourriture destinées aux adultes -> très
g) Faciliter l’échange de bonnes pratiques sur la prévention du gaspillage de nourriture et sur sa réduction, à tous les niveaux : producteurs, distributeurs, autorités locales, régionales et nationales. -> très
h) Clarifier le système communautaire de TVA pour les dons de surplus de nourriture aux banques alimentaires, pour les Etats membres et les entrepreneurs. -> assez
i) Encourager de meilleures pratiques d’étiquetage de la date chez les opérateurs des entreprises alimentaires, pour minimiser le gaspillage -> assez
j) Développer le guide de bonnes pratiques de l’UE pour les donateurs et les banques de nourriture, sur comment respecter la législation européenne en matière d’hygiène et d’alimentation (types d’aliments appropriés pour le don, conditions de transport et d’accès, responsabilité légale, etc.) -> pas particulièrement
k) S’accorder sur une définition européenne du gaspillage alimentaire, qui classifierait les produits en : nourriture pour humains, nourriture pour animaux, déchet, etc. de manière appropriée -> pas particulièrement
l) Développer une méthodologie standard pour collecter et rapporter les données sur le gaspillage alimentaire, afin de pouvoir comparer les Etats membres ->pas du tout
m) Faire connaître les données préalables sur le gaspillage alimentaire -> pas du tout
n) Etablir des cibles engageantes de prévention des déchets alimentaires-> pas du tout
– Avez-vous d’autres propositions d’actions pour prévenir et réduire les pertes et les déchets alimentaires ? Si oui précisez-les ici. Réguler le système économique de l’élevage industriel de manière à ce que le prix de la viande augmente, ce qui en limiterait le gaspillage (diminuer les subventions?, eco-taxe?, marge minimum pour l’éleveur?…). Pour mémoire, les Européens mangent trop de viande (80 kg par an par personne en UE contre 42 kg dans le monde).
Rendre obligatoire pour les distributeurs de faire don sans contrepartie des produits non commercialisables non périmés dans des réseaux d’épicerie solidaire et autres banques de nourriture.
Sortir du marché spéculatif les produits alimentaires afin d’éviter ses écueils, notamment dans certains cas la surproduction.
– A quel niveau pensez-vous que ces actions devraient être menées ? (mondial/UE/national/local/producteur/distributeur/action non nécessaire)
a) Développer/diffuser des informations au consommateur sur le fait d’éviter la surconsommation -> UE
b) Développer /diffuser des informations au consommateur sur la signification des étiquetages liées à la date (« à consommer avant », « date de péremption », « date limite », etc.) -> UE
c) Développer/diffuser des informations sur un meilleur stockage de la nourriture-> UE
d) Développer/diffuser des informations au consommateur sur comment faire la cuisine de manière plus soutenable et comment utiliser les restes -> national
e) Mettre en place de nouvelles campagnes d’éducation sur la prévention du gaspillage de nourriture destinées aux enfants-> UE
f) Mettre en place de nouvelles campagnes d’éducation sur la prévention du gaspillage de nourriture destinées aux adultes -> UE
g) Faciliter l’échange de bonnes pratiques sur la prévention du gaspillage de nourriture et sur sa réduction, à tous les niveaux : producteurs, distributeurs, autorités locales, régionales et nationales. -> UE
h) Clarifier le système communautaire de TVA pour les dons de surplus de nourriture aux banques alimentaires, pour les Etats membres et les entrepreneurs.-> UE
i) Encourager de meilleures pratiques d’étiquetage de la date chez les opérateurs d’entreprises alimentaires, pour minimiser le gaspillage -> UE
j) Développer le guide de bonnes pratiques de l’UE pour les donateurs et les banques de nourriture, sur comment respecter la législation européenne en matière d’hygiène et d’alimentation (types d’aliments appropriés pour le don, conditions de transport et d’accès, responsabilité légale, etc.)-> UE
k) Accepter une définition communautaire UE du gaspillage alimentaire, qui classifierait les produits en nourriture pour humains, nourriture pour animaux , déchet, etc. de manière appropriée-> non nécessaire
l) Développer une méthodologie standard pour collecter et rapporter les données sur le gaspillage alimentaire, afin pouvoir comparer les Etats membres -> non nécessaire
m) Faire connaître les données préalables sur le gaspillage alimentaire-> non nécessaire
n) Etablir des cibles engageantes de prévention des déchets alimentaires-> non nécessaire
– Pour les autres actions que vous avez suggérées, à quel niveau pensez-vous qu’elles devraient être menées ? (mondial/UE/national/local/distributeur/producteur) Sortir du marché spéculatif les produits alimentaires et réguler le système économique de l’élevage industriel devraient être pris au niveau de l’UE.
Rendre obligatoire pour les distributeurs de donner (et non jeter) leurs produits non commercialisables périmés devrait être mené à terme au niveau national.
– Précisez la façon dont vous appliqueriez vos actions préférées
Informer le consommateur sur la nécessité d’éviter la surconsommation pourrait passer par une réglementation plus stricte sur la publicité :
1) Les panneaux publicitaires pourraient être plus petits, afin que les citoyens puissent avoir le choix de s’en approcher pour les regarder, ou pas.
2) La manipulation dans les messages publicitaires devrait être interdite. Ainsi, une publicité devrait donner une vraie bonne raison, factuelle, d’acheter tel ou tel produit (ex : achetez cette viande provenant de races bovines dont la viande est riche en muscles), au lieu de faire croire au potentiel acheteur qu’il sera plus viril/beau/serein/fun/etc. s’il l’achète.
– Quelles actions parmi celles-ci (dont les vôtres) devraient être prioritaires pour la Commission européenne selon vous, et pourquoi ?
L’information du consommateur sur la nécessité d’éviter la surconsommation devrait être une priorité pour l’UE, car il s’agit d’une des causes principales du gaspillage.
– Avez-vous des informations quantitatives concernant les coûts et bénéfices de mise en œuvre de ces actions ? Si oui, précisez. Vous pouvez ajouter des liens ou télécharger les documents correspondants.
– Y-a-t-il des initiatives clefs que vous entreprenez ou que vous connaissez dans le domaine de la prévention/réduction des pertes et du gaspillage de nourriture que vous souhaiteriez partager ? (cela pourrait devenir une référence en termes de « bonnes pratiques ») ?
Le principe de la disco soup, née en Allemagne, qui cuisine les rebuts de nourriture de producteurs pour en faire une grande fête populaire, devrait être soutenu par les pouvoirs publics et généralisé en Europe.
– Avez-vous des données économiques et/ou quantitatives liées aux pertes et au gaspillage de nourriture ? Si oui, donnez des précisions et/ou des liens vers votre information ici (vous pouvez télécharger des fichiers en lien avec cette question).
3.4.1. Prévention du gaspillage et des pertes alimentaires dans les pays en développement
– Quelles initiatives entreprenez-vous déjà ou connaissez-vous, dans le domaine de la réduction du gaspillage et des pertes alimentaires d’un point de vue international ?
– Quelles actions et politiques pensez-vous que l’UE devrait mettre en priorité pour aider à la prévention du gaspillage et des pertes de nourriture dans les pays en développement ?
Transferts de compétences entre Etats pour améliorer le stockage dans les pays en développement.
-> 3.5. Améliorer la cohérence de la politique alimentaire
Cette partie traite davantage du système global dans lequel s’inscrit la politique alimentaire, que du développement de politiques spécifiques, et s’intéresse à votre opinion sur le fait que ce système convient, ou non, pour aborder le défi de rendre le système alimentaire soutenable. Sommes-nous enfermés dans le chemin actuellement suivi par notre système alimentaire ? Est-il besoin de réconcilier les paradigmes « agroindustriel », dominant et compétitif , avec celui de l’« agroalimentaire territorial intégré », émergent ? Quel type de réponses politiques l’UE doit-elle donner à ces problèmes ?
– Pensez-vous que la façon dont notre système alimentaire est mené est pertinent pour le préparer aux défis futurs ? (oui, non, ne sait pas)
-> non
– Si vous souhaitez donner une réponse plus détaillée, faites-le ci-dessous.
-> Les faiblesses du système alimentaire sont:
– L’agriculture intensive, bien trop soutenue par les politiques européennes et mondiales, qui requiert une utilisation d’intrants agricoles (énergie, engrais, matériel) ayant un impact direct sur l’environnement (l’eau, le sol, l’air), la santé (des paysans, des consommateurs), le dérèglement climatique, la biodiversité (notamment les animaux utiles à l’agriculture: les abeilles, les papillons, les lombrics…);
– La spéculation sur les produits alimentaires, avec un impact économique direct du producteur au consommateur, y compris dans les pays pauvres, et qui incite les agriculteurs à raisonner en financiers;
– La logique financière qui prône dans le monde de l’agro-industrie, de la production à la distribution, avec une perte des valeurs, à savoir sans se préoccuper de la qualité des aliments, de l’impact sanitaire et environnemental de pratiques non contrôlées (OGM…), de la non équité des marges laissées à certains secteurs de la filière (éleveurs…);
– Sous couvert de mener une politique libérale, le laisser-faire des pouvoirs publics, en particulier en UE, et aussi au niveau mondial, conduisant en réalité à transférer les rôles de contrôle aux groupes transnationaux de l’agro-industrie qui n’ont de but que le profit.
– Pensez-vous qu’il y a des divergences/incohérences entre les politiques liées à la production de nourriture et à sa consommation ? (oui, non, ne sait pas)
-> oui
– Pensez-vous qu’il y a des barrières, réglementaires ou autre, à la production durable de nourriture et/ou à sa consommation ? (oui, non, ne sait pas)
-> oui
– Avez-vous des exemples de bonnes pratiques à partager, qui détailleraient une approche plus soutenable de la gouvernance du système alimentaire ? (par ex., qui expliquerait comment les relations entre producteurs, distributeurs, consommateurs, politiques ont pu changer)
L’agriculture biologique, locale et équitable répond aux critères de soutenabilité:
– Elle assure une production pérenne de nourriture en respectant au mieux la biodiversité, l’eau et les sols.
– L’équité entre tous les acteurs de la filière bio est recherchée.
– Les circuits courts et de proximité remettent du lien entre producteur et consommateur.
– Les magasins spécialisés en produits bio aux pratiques commerciales fondées sur le respect des parties prenantes, du producteur au consommateur, favorisent l’émergence de relations commerciales plus solidaires, encourageant des pratiques agricoles et entrepreneuriales respectueuses de l’homme et de la planète.
– Les éleveurs assure la production de l’alimentation des animaux de leur ferme (graines de céréales et graines protéagineuses et oléagineuses…), et évite ainsi à subir les fluctuations du marché.
– Une confiance retrouvée du consommateur grâce à un système de contrôle éprouvé (labels AB, Nature&Progrès, Demeter, Bio Cohérence).
– Comment pensez-vous que la gouvernance d’ensemble du système alimentaire pourrait être adaptée pour assurer plus de cohérence au niveau de l’UE ?
-Quel serait selon vous le degré d’efficacité de chacune des actions suivantes, pour apporter plus de cohérence dans la production et la consommation de nourriture ? (très/assez/pas particulièrement/pas du tout/ne sait pas)
a) Réaliser une analyse critique des politiques concernées (internationale/UE/nationale/locale) pour vérifier si elles concordent entre elles, si elles sont cohérentes et sont conformes avec les objectifs de soutenabilité (test d’aptitudes) -> assez
b) Soutenir la gouvernance du système alimentaire local et national en partageant de bonnes pratiques/des conseils pour mettre en pratique des stratégies alimentaires durables -> très
c) Identifier les subventions nocives pour l’environnement, dans le secteur alimentaire-> très
d) Etablir de nouvelles organisations de coordination (ou réorganiser les organisations existants) pour assurer la cohérence sur le terrain de la soutenabilité alimentaire -> très
– Avez-vous d’autres propositions d’actions pour améliorer la cohérence de la politique alimentaire ?
Envisager la remise en question des décisions de la Commission du Codex Alimentarius, voire même de son existence.
Etablir une exception agriculturelle à la politique néolibérale de la mondialisation du commerce des produits destinés à l’alimentation, humaine et animale.
– Précisez comment vous appliquez ou appliqueriez vos options préférées.