La crise agricole actuelle en France est le symptôme d’un secteur en difficulté depuis des décennies, négligé par les orientations politiques. Les préoccupations majeures concernent le revenu des paysan·nes, la menace de déclin massif des exploitations et la crainte de voir les campagnes se vider de leurs habitant·es. Avec 50 % des paysans qui partiront à la retraite d’ici 10 ans et des fermes beaucoup trop grandes pour trouver repreneur, l’installation de paysan·nes nombreux·ses est une urgence absolue et est aussi une opportunité en or pour enclencher l’attendue transition agroécologique.
Cependant, attirer et accompagner de nouveaux paysan·nes pose un défi, surtout lorsque la majorité d’entre eux proviennent de milieux non ruraux et aspirent à des modèles agricoles plus respectueux de l’environnement. Les réponses politiques actuelles sont jugées insuffisantes, voire contreproductives, et ne répondent pas aux préoccupations réelles du secteur. Pour résoudre durablement la crise agricole, il est nécessaire de reconsidérer fondamentalement l’orientation de l’agriculture française.
Le discours politique prend une nouvelle tournure avec l’annonce par le Président de la République de la création d’une loi d’orientation agricole. Cette initiative est cruciale pour assurer la souveraineté alimentaire du pays et garantir la pérennité de son agriculture.
Cependant, le débat sur l’orientation à suivre divise, opposant les partisans d’une agriculture productiviste à ceux de l’agroécologie paysanne et de l’agriculture biologique. Pour le Collectif Nourrir, la solution réside dans des mesures ambitieuses pour soutenir l’installation de nouveaux paysan·nes, ainsi que dans des arbitrages politiques clairs en faveur de modèles agricoles durables.
Le Collectif Nourrir lance une campagne « Avec ou sans paysan·nes ? » pour sensibiliser sur l’urgence de la situation.
L’agriculture, l’alimentation, la nature : vous les voulez avec ou sans paysan-nes ?
>> Plus d’info sur le site « Avec ou sans paysans »
