Vers une transition écologique et solidaire dans le collège des Sables Blancs avec Bio Consom’acteurs ?

Julien Kien, professeur d’histoire géographie et adepte de la pédagogie Freinet, a sollicité l’association pour mener un travail sur l’année avec deux classes de 5ème du collège des Sables Blancs à Concarneau, dans le Finistère.

Dans le cadre du programme scolaire sur les chapitres liés à l’alimentation, à l’agriculture et aux enjeux internationaux des flux marchands, les élèves réalisent un projet de classe tourné vers des propositions concrètes et applicables dans leur établissement, pour répondre aux défis de la transition écologique et solidaire, notamment par l’appréhension des notions de commerce équitable et d’agriculture biologique. « Ils vont balayer les différents enjeux du développement durable, de la consommation alimentaire, pour formuler ensuite des propositions concrètes, à l’échelle de notre établissement, concernant notamment les déchets, l’énergie, les menus de la cantine » explique Julien Kien.

Initié à partir du jeu « Panique à la Transischool » créé par Bio Consom’acteurs et la Fédération artisan du Monde en 2021 sur les enjeux croisés de l’agriculture biologique et du commerce équitable, un accompagnement des projets des élèves est proposé sur l’année scolaire :

  • Novembre 2021 : les élèves construisent le projet de classe et le déroulé avec Julien Kien et commencent à aborder des notions clés du programme
  • Décembre 2021 : les élèves participent à une enquête sur leurs habitudes alimentaires à partir d’un questionnaire fourni par l’association et d’un tableau de suivi des produits consommés pour la semaine des fêtes de fin d’année.
  • Janvier 2022 : recherches individuelles des élèves autour de la question : « Comment manger bio et local à Concarneau ?»
  • Les 25 et 28 janvier 2022 : Julien Lucy, salarié de l’association et chargé de pédagogie et de développement se rend sur place avec plusieurs objectifs et un programme complet :

restitution orale des recherches individuelles, dont la qualité et la pertinence doivent être soulignées. Plusieurs élèves ont non seulement référencé les points de ventes et de consommation, mais également analysé les enjeux, avantages et inconvénients du bio et du local.

  • Travail en classe autour des notions de biodiversité, climat, agriculture biologique, commerce mondialisé et commerce équitable, à partir d’échanges riches
  • Rencontre avec la Maison de la Bio du Finistère, relais local de Bio consom’acteurs, et potentiel partenaire du collège pour avancer sur les projets des élèves

  • Intervention avec le jeu « Panique à la TransiSchool », en présence de la Maison de la Bio
  • Travail sur les premières propositions concrètes, issues des contributions des élèves.  Les premières pistes collectivement soutenues pour les groupes sont : redistribution alimentaire, transition bio et locale de la cantine, lutte contre le gaspillage, valorisation des déchets, atelier jardin, présence d’animaux


 

 

 

 

 

 

 

 

  • Février-mai : les élèves de 5ème se constitueront en groupes de travail, à partir de la liste des propositions. Ils seront accompagnés par leur professeur, ainsi que par Julien Lucy , afin de les aider à formuler des demandes plus précises et réalisables.
  • Mai 2022 : nouvelle intervention de Julien Lucy dans le collège, pour la restitution finale des propositions à l’établissement et le passage de relai aux partenaires pour la réalisation des actions à mener.

 

La motivation des élèves et du professeur, ainsi que la venue de deux médias locaux, sont également liées aux défis que doivent relever de nombreux établissements, comme le collège des Sables Blancs. Entre les baisses des financements et la concurrence des établissements privés, la réalisation de projets ambitieux émanant des élèves pourrait envoyer des signaux positifs et contribuer à donner envie à de nouveaux élèves. Reste qu’aujourd’hui le plus difficile est de sortir du discours pour rendre concret les propositions des élèves, afin activer la transition écologique et solidaire dans l’établissement.

Cet exemple nous conforte dans l’idée qu’une intervention avec l’outil « Panique à la TransiSchool » peut s’intégrer à un projet de classe, d’école, ou dans un cycle d’accompagnement à la transition, et s’adapter à des échelles locales, sur de nombreux territoires.

Si cette expérience vous inspire, et que vous souhaitez en savoir plus : n’hésitez pas à nous écrire !

 

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