0 phyto 100% bio : Un kit collectivité pour accompagner nos élus

Le 29 mars à l’Assemblée nationale, Bio Consom’acteurs, Agir pour l’Environnement et Générations futures ont dévoilé leur kit pédagogique destiné aux collectivités pour qu’elles s’affranchissent définitivement des pesticides et intègrent l’alimentation biologique dans leur restauration collective. Six responsables de collectivités ont présenté leurs initiatives locales.

Rappel : le zéro phyto dans les espaces publics, c’est non seulement possible, mais ce sera surtout obligatoire au 1er janvier 2017, avec l’entrée en vigueur de la loi Labbé et de la loi de transition énergétique.  Par ailleurs, les aliments biologiques devront représenter 20 % de ce que sert la restauration collective publique d’ici 2020…si la proposition de loi de la sénatrice Brigitte Allain est adoptée par les sénateurs. On en saura plus ce printemps.

Voilà pourquoi les associations partenaires Bio Consom’acteurs, Agir pour l’Environnement et Générations futures ont lancé, dans le cadre de leur campagne 0 phyto 100 % bio, un kit pédagogique destiné aux collectivités, sur invitation de la députée Brigitte Allain que nous remercions.

Un kit pour que les collectivités respectent la loi

Financement de la démarche, méthodes alternatives, sensibilisation des agents et de la population… Le kit collectivités est un recueil d’expériences de terrain réussies, qui aborde tous les sujets pouvant freiner les élus locaux, services techniques et gestionnaires de restauration collective dans le développement de l’agriculture biologique et la suppression des pesticides. Six responsables de communes françaises engagées depuis plusieurs années dans la démarche zéro phyto et/ou 100 % bio ont témoigné. Primés l’an dernier pour l’exemplarité de leur engagement et de leur démarche, ils ont expliqué au public quels étaient les blocages et les freins à leur démarche, et comment ils les ont surmontés. 

Trois clefs ressortent des témoignages de terrain : 

– un engagement fort du maire et des élus,

– l’accompagnement des agents,

– la sensibilisation de la population.

Des élus précurseurs

Nos invités :

– Gérard Bouvet, adjoint au maire de Lardy (91)
– Marcel Verger, maire de Bouvron (44)
– Gilles Perole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux (07)
– Édouard Chaulet, maire de Barjac (30)
– Daniel Cueff, maire de Langouët (35)
– Cyrille Casals, directeur du service environnement de Miramas (13)

« Il ne faut pas avoir peur d’être radical et de passer tous ses espaces [voiries, espaces verts, cimetières, stades] à la fois en zéro phyto », affirme Cyrille Casals, directeur du service environnement de la ville de Miramas (Bouches-du-Rhône), qui s’est affranchie des pesticides en quatre ans à peine. A Lardy, commune zéro phyto en Essonne, Gérard Bouvet, maire adjoint, nous déroule de nombreuses initiatives pour sensibiliser les habitants à la flore spontanée : écopâturage, jardins partagés, composteurs, jardin art déco, etc.  Daniel Cueff, maire de Langouët, commune d’Ille-et-Vilaine à la fois en zéro phyto et 100 % bio, insiste lui sur la responsabilité des élus dans la démarche : « Il faut mobiliser l’ingéniosité de chacun, y compris les citoyens, mais rester très ferme sur l’objectif ». Quant au prix de revient des aliments bio dans les cantines, qui peut être plus élevé pour la collectivité, il est largement compensé par la chasse au gaspillage, la diminution des portions de viande et la mise en place de nouvelles pratiques en cuisine.

-> Lire les témoignages de communes engagées ici
> Voir les témoignages des élus invités en vidéo ici

Effet boule de neige 

Les conséquences sur la population du passage à la bio dans les cantines ne se font pas attendre : « 66 % des familles ont changé leurs pratiques alimentaires depuis qu’on est passé au bio » selon Gilles Perole, maire adjoint de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes). Grâce à sa régie municipale agricole, cette commune est à 80 % autonome en légumes. Elle va prochainement lancer une enquête auprès des habitants pour les sensibiliser aux alternatives aux pesticides. A Bouvron (Loire-Atlantique), le maire Marcel Verger nous raconte sa démarche participative : la collectivité travaille de concert avec les parents d’élèves, qui ont créé une association, Les Petits Palais, et les agriculteurs biologiques locaux, ce afin de nourrir au mieux les bambins. Enfin, souligne le maire de Barjac (Gard) Édouard Chaulet, « les enfants disent qu’ils sont contents d’aller à l’école… parce qu’on y mange bien ! On sous-estime l’influence de la cantine sur l’échec scolaire ».

L’événement s’est conclu par la projection d’une vidéo de Guillaume Bodin sur la ville de Barjac et son engagement dans le bio.

Bio Consom’acteurs, Agir pour l’environnement et Générations futures vous invitent à diffuser largement ce kit collectivité, en particulier auprès de vos élus locaux.

 

 

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