Étudier le ventre vide

Étudier le ventre vide

Les 11 et 12 mars derniers, nous nous sommes rendu·es sur deux campus de l’Université Aix-Marseille pour participer aux Journées Santé Bien-Être (JSBE) organisées par différents services de l’université. De nombreuses associations, étudiantes et extra-étudiantes, y présentaient leur activité, au croisement de la santé physique et de la santé mentale.

Une occasion idéale pour acter un rapprochement de l’association avec un public étudiant. Jusqu’ici, notre lien avec l’université se résumait (et c’est déjà très bien) au concours d’éloquence ; et aujourd’hui nous voulons avancer plus étroitement encore avec ce public qui, parmi les premiers, subit une violente précarité alimentaire1.

Les universités sont des hauts lieux de politisation, d’organisation et de militantisme, et le parisiano-centrisme a tendance à occulter les nombreux projets portés par les universités françaises au profit des seules Paris 8 et Nanterre. À Marseille, dans chaque campus, la question de l’alimentation se pose, et les Comment voulez-vous qu’on mange bio quand on ne peut même pas faire nos courses résonnent entre les murs.

Suite aux discussions avec les étudiant·es du campus de Saint-Charles et d’Aix-en-Provence, présent·es aux JSBE, il semble clair que la précarité alimentaire étudiante est un sujet maîtrisé et un constat partagé. Nous avons alors entrepris de faire l’état des lieux de leurs connaissances et de leurs ressentis sur ce sujet précis, et nous vous en proposons ici le compte-rendu… qui ne saurait être représentatif, évidemment, mais qui témoigne de ce que ces participant·es pensent.

Ces chiffres correspondent aux pourcentages issus des réponses d’une quarantaine d’étudiant·es aux Journées Santé Bien Être.

L’Appel de Lorient n’a, en la matière, pas laissé les étudiant·es de côté, et nous rappelons ici l’une des mesures de la tribune :

« Soutenir immédiatement l’accessibilité des populations plus sensibles et plus précaires à l’alimentation bio de produits frais peu transformés : la généralisation de paniers gratuits de légumes bio pour les femmes enceintes et dans les 1000 premiers jours de l’enfant, des chèques alimentaires vers les produits bio et équitable pour les étudiant⸱es, les ménages les plus précaires, et les personnes les plus sensibles. »

–> Vous voulez connaître la genèse de l’appel de Lorient ? Cliquez sur ce lien !

–> Vous n’avez pas encore signé l’Appel de Lorient? C’est par ici !

1https://pqn-a.fr/fr/ressources/analyses/la-precarite-alimentaire-notions-enjeux-et-reponses-apportees-a-l-echelle-des-territoires

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