Découvrez le portrait de Simon Vacheron, fonctionnaire territorial, administrateur et trésorier de l’association Bio Consom’acteurs.
Comment devient-on acteur de sa consommation (ou « consom’acteur ») ? Raconte-nous ton histoire ?
Devenir acteur de sa consommation, c’est d’abord avoir conscience que ce que nous consommons provient d’un système de production et de distribution donné, avec des impacts sociaux, économiques et environnementaux. Cette conscience, je l’ai acquise au cours de ma vie d’adulte : par des rencontres, des reportages, des mouvements sociaux et politiques… mais aussi des séjours chez des amis, qui ont tenu près de 7 ans un verger bio en Charente-Maritime, et qui m’ont fait redécouvrir le goût des légumes et fruits de ma jeunesse.
Concrètement, qu’est-ce que ça a changé pour toi ?
Le changement s’est traduit par un rééquilibrage progressif de mon alimentation, au profit de produits frais (bio prioritairement) ou, si l’on consomme des produits transformés (je confesse que la chair est faible!), de privilégier ceux relevant de la filière bio. En outre, on peut jouer sur la réduction des emballages, par exemple en achetant en vrac certains produits.
Ça m’a permis d’ailleurs de me remettre à la cuisine. Indirectement, cela a un impact sur les habitudes et rythmes de vie : on ne reste plus tard au boulot, on ne traîne plus autant sur les réseaux sociaux, et on prend plaisir à cuisiner pour des invité.e.s occasionnel.le.s .
Comment se passe ton quotidien de trésorier de l’association ? Quelles sont tes actualités ?
Le rôle de trésorier au sein d’une association est simple : s’assurer de l’équilibre des comptes, de la sincérité des dépenses et de la consolidation des recettes. Il constitue le budget prévisionnel de l’année à venir (révisable en cours d’exécution), et clos l’exercice précédent par la présentation du compte administratif. Par chance, nous sommes aidés dans le suivi comptable par une société spécialisée, FINACOOP, ce qui nous dégage un temps précieux pour établir ce suivi ! C’est un rôle bénévole, qui permet aussi de participer, aux côtés des salariés et des autres adhérents, à des événements ouverts au public.
Quels conseils donnerais-tu à un.e novice qui veut agir pour une consommation durable et de qualité ?
Débuter aujourd’hui peut paraître difficile, notamment du fait de la situation économique avec l’inflation. Cependant, il est possible, petit à petit, d’amorcer un changement, par exemple à partir d’aliments de base. En outre, il ne faut pas hésiter à se rendre sur les marchés, où l’on est directement au contact des producteurs bio.
Même si cela représente un enjeu important, il ne faut pas se mettre à culpabiliser parce qu’on n’y arrive pas tout de suite. Déjà avoir conscience d’où vient l’aliment qu’on achète et de son impact environnemental et socio-économique, c’est déjà un grand pas vers la consom’action !