A Acigné, en Ille et Vilaine, l’association Courants alternatifs soutenu par Bio Consom’acteurs a participé à la « marche pour la bonne nourriture » pour exiger une Politique Agricole Commune (PAC) qui fournisse une bonne alimentation et une bonne agriculture.
Ce qui nous fait marcher aujourd’hui ? C’est la défense des terres agricoles sur notre territoire, une commune encore très majoritairement agricole, mais qui voit chaque année sa surface agricole diminuer de 6,7 ha en moyenne, un rythme plus de 2 fois plus élevé que la moyenne nationale.
Ce qui a fait déborder le vase ? La menace qui pèse sur l’intégrité d’une ferme bio et à terme sa possible disparition.
Qui ne connait pas Sylvie et Yvonnick à Acigné ? C’est de génération en génération que cette famille travaillent sur la ferme Ifer. Depuis une quinzaine d’année, ils l’ont converti au bio et en ont fait un modèle de cohérence et d’autonomie. (absence d’importation de soja du Brésil, absence d’intrants chimiques, équilibre azoté, limitation de l’érosion des sols, économies de pétrole, etc.). Elle a la particularité (rare aujourd’hui) d’avoir ces terres regroupées autour des bâtiments, ce qui évite les déplacements en tracteur lorsque les champs sont éloignés les uns des autres.
Or le nouveau PLU (Plan Local d’Urbanisme) délimite les nouvelles zones d’expansion urbaine de notre territoire. Il prévoit la transformation de 2 Zones agricoles (ZA) en zones à urbaniser (ZAU). Il s’agit de 7 ha pour la zone du Pont d’Ohin (près de l’entreprise Mailleux) dont 2 ha faisant partie d’Ifer; et de 4 ha pour la zone du Boulais, en tout 11 hectares de belles terres agricoles dont une partie se trouve dans une zone naturelle à protéger !
Au mois d’octobre, ce « PLU » va être présenté en mairie d’Acigné lors de l’Enquête publique, au cours de laquelle les citoyens sont appelés à donner leur avis sur ce projet.
C’est pourquoi nous appelons chacun à se mobiliser pour dire NON à ce projet :
- afin de préserver la cohésion des terres de la ferme d’Ifer dont 6 hectares sont concernés par cette extension. Au delà de la cohérence économique d’une telle organisation, c’est son importance pour l’intérêt général que nous soulignons et soutenons
- afin de limiter l’imperméabilisation des sols par un grignotage progressif toujours présenté comme inéluctable. On peut encore densifier les zones déjà urbanisées, notamment en considérant l’espace utilisé pour les voitures individuelles.
- afin d’assurer notre avenir alimentaire localement, dans la perspective de la crise énergétique qui s’annonce.
