C’est le grand-père de Gérard, Vartan Essayan qui s’installe sur ce lopin de terre au début du siècle dernier, à Décines.
Une exploitation d’un hectare où ,entre concombres, poivrons, tomates, cardons et piments, on trouve 6 variétés de salades pour un rendement de 25 000 salades par an. ( Batavia brune/blonde, feuille de chêne brune/blonde, laitue, reine des glaces, frisée(en saison),mâche, mesclun).
Pour ce producteur, c’est une hérésie à l’heure actuelle de ne pas monter une exploitation en conversion biologique, pour faire le même travail, a un prix guère plus élevé. En maraîchage en tout cas, pour une petite ou grosse exploitation.
Sur la route de Vaulx, vous trouverez là l’échoppe de vente directe des Jardins de Vartan.
Car même si les autres générations faisaient les marchés, maintenant c’est sur l’exploitation que ça se passe.
« Les échanges sont différents, et c’était le but recherché. Les circuits court s permettent que tout le monde s’y retrouve, les gens choisissent ce qu’ils veulent, il n’y pas de trajet ni de livraison, le stockage n’est pas nécessaire puisque ce que nous cueillons le matin est vendu dans la journée donc pas de gaspillage. »
En plus de la vente directe et des commandes sur internet *, ils fournissent pas moins de 7 restaurants locaux de Décines à Vaise.
Même si Gérard trouve que la mentalité évolue vers l’agriculture bio, ce qu’il remarque c’est que les « locavores » sont plus nombreux encore !
Malgré la conversion en bio, cela paraissait normal que sur ce lopin de terre, l’agriculture se fasse dans le respect de l’environnement. C’est l’eau de source qui est utilisée, il y a un désherbage constant, et les pesticides sont bien évidemment bannis.
« L’agriculture bio ce n’est pas un retour au moyen-âge, si on veut être aussi productif qu’en conventionnel, on se mécanise un minimum. »
Propos recueillis par Maude