A la ferme de Montplaisir, dans l’ouest lyonnais, c’est une superficie de 30 hectares qui accueille vaches, porcs, brebis et poules pondeuses. Visite printanière chez Alexis, éleveur en conversion bio.
Dans son grand enclos, chacun gambade à sa guise. Les vertes prairies de Brindas offrent un bon bol d’air et une nourriture naturelle : fourrage et herbes folles.
Alexis Jacquier, 30 ans, et Bruno Grillon qui a eu 60 ans en avril, élèvent ensemble depuis 2011 bovins, poules pondeuses, vaches, porcs et ovins à la ferme de Montplaisir. Les veaux sont élevés sous la mère et les génisses limousines partent de fin avril à fin septembre dans le Jura pour prendre l’air. Issus du croisement entre brebis noire du Velay et bélier charolais, «les agneaux sont d’une excellente qualité», lit-on sur leur site. Les porcs se roulent dans la boue. Pas loin, on aperçoit les poules. Un arrivage de 250 pondeuses certifiées bio est prévu pour bientôt, me dit Alexis. L’avantage de l’élevage en plein air ? «Il y a moins de contraintes, la nature est plus libre et la surveillance, elle, moins importante». Par ailleurs, «la facilité de commercialisation, de par la qualité des produits, est évidente», raconte Alexis Jacquier.
Lorsque le moment est venu , les bêtes sont emmenées à l’abattoir de Saint Romain de Popey à 30 km de là. La découpe se fait sur place dans le laboratoire de la ferme de Montplaisir. Ensuite, direction les consommateurs !
Les distributions ont lieu en vente direct le vendredi (16h00 à 19H00) et le samedi (9H00 à 12H00). On peut y voir les habitués récupérer leurs colis de viandes commandés au préalable sur le site internet ou par téléphone, et les curieux.
Les œufs sont également distribués au sein de l’association pour le maintien d’une agriculture paysanne (amap) Chapo’bio (Chaponost). Les colis de viande, chez A deux prés de chez vous* ainsi qu’aux Paniers des Vallons. Et prochainement on devrait trouver du porc frais dans un magasin de producteurs à Sainte-Foy.
Pour la petite histoire, c’est en 2011 que Alexis Jacquier arrive à la ferme de Montplaisir, après deux BTS, l’un en analyse et conduite d’exploitation et l’autre en production animale.
C’est au bout de quatre ans que Bruno Grillon a passé la main de l’exploitation familiale à Alexis. Fils d’un couple d’agriculteurs de Saône-et-Loire, en bio depuis 1991, Alexis trouve que «le travail en bio est bien plus plaisant et reconnu» qu’en conventionnel. Et la bio était une évidence, «en accord avec mes valeurs et ma philosophie de vie ».
Propos recueillis par Maude Lejeune