PORTRAIT DE BIO CONSOM’ACTRICE : CORINNE ORLANDI

De juin à décembre 2020, Corinne intègre l’équipe de Bio Consom’acteurs, dans le cadre d’un volontariat en service civique. Elle participe aux animations et activités pédagogiques, à la mobilisation des bénévoles… Aujourd’hui, elle nous en dit plus sur son parcours de consom’actrice. 

Qu’est-ce que la consommation responsable selon toi ?

Pour moi, la consommation responsable consiste à sélectionner les produits et les services que l’on achète en étant attentif aux produits utilisés pour la production de ceux-ci, mais aussi à leur impact sur l’environnement, leur quantité d’emballage, leur lieu de production et les valeurs éthiques qui y sont associées. Il peut être difficile de regrouper tous ces critères pour adopter une consommation 100% responsable. Cependant, il suffit juste d’être attentif à l’un de ces critères en faisant ses courses du quotidien pour avoir un début de consommation responsable.

 

Comment devient-on un consom’acteur ? Raconte-nous ton histoire…

La consommation et l’évolution de celle-ci est différente en fonction de chaque consommateur. Quand on pense consommation responsable, on pense en premier lieu à l’alimentation, notamment à l’agriculture biologique. La consommation responsable correspond à notre consommation dans ensemble : les produits cosmétiques, les vêtements, l’électroménager, le tourisme… Il suffit de gestes simples pour devenir un consom’acteur: manger bio et local, fabriquer ses produits cosmétiques soi-même, utiliser du maquillage certifié non testé sur les animaux, acheter des vêtements de seconde main et de l’électroménager reconditionné, se déplacer en utilisant les transports en commun… C’est une accumulation de petits gestes qui aident à devenir acteur de sa consommation.

Personnellement, je suis devenue consom’actrice progressivement et assez récemment. Je connaissais les critères d’une consommation responsable, mais je ne savais pas comment et par où commencer. J’ai toujours privilégié les transports en commun par rapport à la voiture, mais plus par souci d’économie que d’écologie. Cela faisait déjà quelques années que je faisais en sorte de consommer local, mais je voulais en faire plus. J’ai réussi à y voir plus clair à mon entrée à l’université. Il y a beaucoup d’associations sur mon campus qui montrent comment consommer de manière responsable. J’ai commencé à me tourner vers une association qui m’a appris à fabriquer mes produits ménagers et cosmétiques, et depuis je les fais moi-même. Puis une autre association m’a fourni un kit zéro déchet que j’utilise quotidiennement.

 

Concrètement, qu’est-ce que ça a changé pour toi ?

Au début, j’avais des a priori. Je pensais qu’avoir une consommation responsable allait être trop onéreux et que faire ses produits cosmétiques et cuisiner soi-même prendrait énormément de temps. C’était peut-être le cas avant, mais aujourd’hui ce mode de consommation s’est démocratisé. Le zéro-déchet et le DIY me permettent de faire des économies sur le long terme. Le fait de consommer éthique et local me permet aussi d’avoir le sentiment d’accomplir une bonne action, car j’ai l’impression d’aider les producteurs proches de chez moi.

Pourquoi as-tu choisi de devenir volontaire en service civique chez Bio Consom’acteurs ? Qu’est-ce que t’apporte cette expérience ? 

J’ai choisi de faire un service civique car je voulais avoir une expérience longue en lien avec l’économie sociale et solidaire, car cela correspondait à mes études. La mission de service civique chez Bio Consom’acteurs me permet de découvrir les actions de cette organisation et les différentes activités liées au monde associatif.

 

Quel conseil donnerais-tu à un novice qui veut se lancer dans la consommation responsable ?

Je conseillerais de s’orienter vers des associations spécialisées dans la consommation responsable, car leur but est d’informer et de conseiller. Je conseillerais aussi de commencer progressivement pour ne pas se sentir perdu au milieu des labels, des fournisseurs et des caractéristiques de la consommation responsable. Par exemple, un repas végétarien par mois, puis 2 fois par mois, puis une fois par semaine… Quand on commence à changer ses habitudes, cela devient plus facile de s’engager vers d’autres alternatives, et on ne revient jamais en arrière.

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