Le nouveau Président Emmanuel Macron et la Bio : beau programme !

«Je ne crois pas qu’on peut continuer à dire à nos agriculteurs, à nos industriels qu’on va continuer comme avant, explique  Emmanuel Macron, pour qui l’innovation ne va pas contre l’environnement. «On doit choisir notre modèle de croissance : on ne peut pas créer ou innover, si on ne voit pas qu’on surconsomme. Je veux l’émergence d’un nouveau modèle de croissance réconciliant transition écologique, industrie du futur et agriculture de demain ». Le nouveau Président, Emmanuel Macron, appartient à la famille de pensée – celle du développement durable –  selon laquelle il convient, non pas d’opposer mais de concilier croissance et environnement. De défendre « une écologie douce ».

Sur le volet agricole, cet engagement pourrait ne pas suffire à la nécessaire transformation radicale des moyens de production alimentaires. 5 milliards d’euros d’investissements sur 5 ans seraient consacrés à l’accompagnement des transitions agricoles pour améliorer les montées en gamme, développer les circuits courts, et étendre les notions de bien-être animal.

Mais sur la bio, à proprement parler, la mesure phare tient en quelques lignes. Emmanuel Macron fait la promesse de faire en sorte que d’ici 2022, il y ait dans la restauration collective, qu’elle soit scolaire ou hospitalière, 50% de produits issus de l’agriculture biologique, des circuits courts ou écologiques, qui répondraient à des labels ou des certifications.

Le téléscopage sémantique entre « agriculture biologique, circuits courts ou écologiques », permet d’entrevoir ce que nous appelons de nos voeux, qu’enfin l’Etat protège et encourage l’alimentation bio locale, produite au plus près des consommateurs ! Pour prendre un exemple, des poires biologiques, importées d’Afrique du sud, sont bio mais pas écologiques ! La phrase, pour paradoxale qu’elle soit en première lecture, permet raisonnablement l’espoir.

Le président s’engage par ailleurs à ce que d’ici 2025, il soit interdit aux grandes surfaces de vendre des œufs issus d’élevages en batterie, lesquels pourraient continuer à vendre leur production à l’industrie agroalimentaire. Il s’engage aussi à maintenir l’engagement actuel d’interdire les pesticides neonicotinoïdes en 2020 ( l’urgence est pourtant là, puisque ces pesticides sont toxiques, notamment pour les abeilles !).

Pour conclure, Emmanuel Macron promet de mettre autour de la table producteurs, distributeurs et consommateurs pour un Grenelle de l’alimentation. En espérant qu’il y invite les associations engagées dans ce domaine!

 

Michèle Mercier,bénévole pour Bio Consom’acteurs

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