Dans un rapport remis au premier ministre Valls début janvier, le député de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier met en avant les points faibles du plan de réduction de l’usage des pesticides Ecophyto, lancé lors du Grenelle de l’environnement. Selon le site Localtis, le député préconise d’établir une nouvelle version de ce plan. Celui-ci devra intégrer un meilleur suivi de l’impact des phytosanitaires sur la pollution de l’air et des sols, aujourd’hui «peu développé» et « trop hétérogène ». Le député recommande également une meilleure surveillance des impacts des pesticides sur la biodiversité ainsi que « plus de liens entre agronomie, ingénierie écologique et sciences de la santé ».
Inciter au changement de pratiques ne suffit pas, d’après le député qui regrette, toujours selon Localtis, « une vision trop étroitement technique et pas assez systémique de la gestion phytosanitaire ». Et la loi Labbé, qui doit interdire d’ici fin 2016 l’utilisation de pesticides dans les espaces verts publics, ne suffira pas. Ainsi, voirie urbaine, cimetières, terrains de sport, gestionnaires d’infrastructures de transport ne seraient pas soumis à obligation, rappelle Localtis. Pour écrire ce rapport, le député aurait entendu près de 200 personnes et 90 organismes. Le premier ministre aurait confié aux ministres de l’écologie et de l’agriculture le soin d’améliorer le plan de réduction de l’usage des pesticides. En 2013, cet usage a augmenté de 9,2% par rapport à 2012, peut-on lire dans la note de suivi d’Ecophyto.