Emmanuel Giboulot, viticulteur en biodynamie à Beaune (Côte d’Or), a été relaxé le 3 décembre dernier par la cour d’appel de Dijon, selon un article de l’AFP lu sur le site de GoodPlanet. Le vigneron avait été condamné en avril 2014 à 1000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, pour avoir refusé de traiter ses ceps contre la cicadelle, l’insecte vecteur de la flavescence dorée, une maladie incurable de la vigne.
Au printemps 2013, des prospections dans les vignes de Bourgogne constatent la présence de foyers de la flavescence dorée en Saône-et-Loire, et de cicadelles vectrices « en quantité importante » en Côte d’Or, lit-on dans un document édité par le département de Côte d’Or. Des arrêtés préfectoraux ont alors imposé des mesures de luttes contre cette maladie. En Côte d’Or, le préfet avait ordonné une application d’insecticide. Pour les viticulteurs bio, cet insecticide est le pyrèthre naturel, substance autorisée par la réglementation européenne. « Aucun produit alternatif testé ne présente d’efficacité significative [contre la cicadelle] lorsqu’il est utilisé dans des conditions économiquement acceptables », d’après un document de l’Institut technique de l’agriculture biologique de mai dernier. Le viticulteur ayant refusé cette application, il fut convoqué devant la justice à l’été 2013.
Selon le département de Côte-d’Or, des pieds isolés touchés par la flavescence dorée y auraient été détectés à l’automne 2013. « Si j’avais eu un foyer (de flavescence dorée) à ma porte, j’aurais sans doute utilisé les traitements », affirme Emmanuel Giboulot à l’AFP. Le problème de la flavescence dorée n’est pas encore résolu. Aujourd’hui, d’après l’Itab, seules deux équipes de l’Inra de Bordeaux mènent des recherches sur les relations et interactions entre la vigne, la cicadelle et le micro-organisme responsable de la flavescence dorée.
Crédit photo vigne: clopin_clopant