Voici la position de la Confédération paysanne sur les organismes génétiquement modifiés:
« L’heure d’un choix sans retour
■ Nous refusons d’accepter de travailler avec des semences contaminées ! Accepter le seuil de 0,1 % de contamination signifie que nos récoltes ne seront jamais « sans OGM ». C’est aussi la mort programmée des semences fermières et paysannes.
■ Le brevet, le certificat d’obtention végétale (COV*) de 1991 ou le récent accord commercial anticontrefaçon (Acta*) participent tous à l’accaparement du vivant par quelques firmes agrochimiques et semencières. Nous demandons l’interdiction de ces droits de propriété intellectuelle et nous réclamons la reconnaissance du droit inaliénable de ressemer et d’échanger les semences.
■ Nous réclamons l’interdiction des variétés rendues tolérantes aux herbicides (VTH), et notamment du colza et du tournesol, par de nouvelles techniques génétiques (mutagenèse) qui ne sont pas soumises à la réglementation européenne sur les OGM. Nous ne sommes pas dupes : ces produits issus de techniques proches de la transgenèse sont des OGM brevetés qui ne disent pas leur nom !
■ Nous demandons l’étiquetage des produits animaux ayant consommé des OGM, car nous avons le droit de savoir ce que nous mangeons ! Pour permettre aux éleveurs de nourrir leurs animaux avec de l’alimentation sans OGM, nous promouvons un plan d’autonomie protéinique pour l’Europe.
■ Pour permettre aux apiculteurs de travailler et aux abeilles d’exister, nous demandons l’interdiction des OGM pollinifères et mellifères en priorité. Nous nous opposons à toute culture d’OGM en France et soutenons donc le moratoire sur le MON 810.
■ Il faut donner toute sa place à la société civile : nous exigeons le renforcement de la participation de la société civile à l’expertise du Haut Conseil des biotechnologies afin de contrer les lobbies semenciers à l’œuvre. Les recherches sur les OGM doivent rester en milieu confiné et les budgets de recherche très majoritairement orientés vers la sélection participative. »