Les propositions de réforme de la politique agricole commune (Pac) pour 2014 – 2020, déçoivent les écologistes, peut-on lire sur actu-environnement.com (voir lien ci-dessous). Les eurodéputés Verts y parlent de « verdissement de façade », et de «lobbying de l’agroindustrie», qui continuerait de favoriser le modèle productiviste actuel.
Selon le nouveau projet, présenté par la Commission européenne le 11 octobre, 30% des paiements directs de la PAC seront conditionnés au respect de mesures environnementales «permettant une utilisation optimale des ressources naturelles». Or, même si les agriculteurs bio devraient être exemptés de ces obligations, celles-ci n’auraient rien de nouveau en France. C’est ce qu’avance le collectif Pour une autre Pac sur actu-environnement. Car les conditions pour recevoir 30% des aides, – obligation de posséder 3 cultures différentes par exploitation, maintien de prairies permanentes et un minimum d’infrastructures agro-écologiques (haies, bordures de champs, arbres) – , seraient «déjà des conditions préalables au versement des aides», explique le collectif.
Par ailleurs, la nouvelle Pac prévoit une dégressivité des aides à partir de 150 000 euros par an et par ferme, et un plafond de 300 000 euros. Ce seuil de dégressivité est jugé trop élevé et le plafonnement limité dans les faits à «quelques fermes», déplore les Amis de la Terre Europe, toujours sur actu-environnement. L’ONG, avec le collectif Pour une autre Pac, pointent également le maintien des subventions aux exportations, «qui ruinent les efforts des agricultures vivrières sur leurs propres marchés». Et l’absence de vraie mesure pour réduire les importations de protéines végétales destinées aux élevages, – telle que la relance des cultures de légumineuses en Europe. Le Parlement et le Conseil européens doivent prochainement rendre leur avis sur les propositions de la Commission.