La loi budgétaire étasunienne pour l’agriculture fait un cadeau de taille aux fabricants de plantes génétiquement modifiées (PGM), selon le Monde du 5 avril 2013. Surnommé Monsanto protection act par ses opposants, l’article 735 de cette loi -signée par Barack Obama début avril- empêchera la justice américaine de s’opposer aux mise en cultures et au commerce de plantes génétiquement modifiées. Y compris « si leur homologation est contestée devant un tribunal ». Dans le texte en question, il est dit que « dans le cas où une décision [d’autorisation de culture] est ou a été invalidée ou annulée, le ministère de l’agriculture peut (…), sur simple demande d’un cultivateur, d’un exploitant agricole ou d’un producteur, accorder immédiatement une autorisation ou une dérogation temporaire ». Donc, même si des plantes OGM ne sont pas autorisées, la justice américaine ne pourra rien y faire. Comme par hasard, ce scénario a déjà eu lieu il y a deux ans, rappelle le journal américain en ligne Grist, au sujet de betteraves sucrières GM conçues par Monsanto. Un juge fédéral avait jugé que le ministère américain de l’agriculture violait la loi, en approuvant ces légumes GM. Une décision de justice volontairement ignorée par ledit ministère, qui avait appelé les agriculteurs à poursuivre leurs semis et plantations.
Les détracteurs du Monsanto protection act ont lancé une pétition en ligne, Food Democracy Now. Celle-ci aurait déjà recueilli 300 000 signatures.