Dix-sept associations environnementales appellent les dirigeants européens à protéger l’apiculture et les consommateurs, en interdisant les cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM).
Initié par l’Union nationale des apiculteurs français (Unaf), ce collectif a lancé une pétition en ligne (http://www.ogm-abeille.org/). Soutenant l’impossibilité de faire coexister les cultures d’OGM et de non-OGM, les associations pointent du doigt la menace que représentent les OGM pour les abeilles et les apiculteurs. Lundi 28 novembre, le Conseil d’Etat annulait la suspension de l’autorisation de culture du maïs MON 810 en France. Or, depuis septembre 2011, le miel contaminé par des OGM ne peut pas être commercialisé sans autorisation de mise sur le marché spécifique des produits conçus «à partir d’OGM». Décision prise suite à la plainte déposée par un apiculteur allemand qui, en 2005, avait découvert du pollen de maïs MON 810 dans son miel. Du maïs qui se trouvait à 500 mètres de ses ruches. Les abeilles peuvent parcourir plusieurs kilomètres pour butiner. Faudra-t-il que chaque apiculteur place une caméra GPS sur chacune de ses abeilles pour vérifier qu’elle ne butine pas du côté du maïs OGM ? Devra-t-il faire analyser son pollen plusieurs fois dans l’année, afin de vérifier que celui-ci ne contienne pas d’OGM ? Et s’il en contient un jour, que se passera-t-il ? Sera-t-il obligé d’abandonner l’apiculture ? Ou bien devra-t-il se résoudre à vendre un «produit à partir d’OGM» et étiqueté comme tel ? Quant aux pollinisateurs tels que les abeilles, comment réagiront-ils au contact et à l’ingestion de pollen OGM ? Quelles seront les répercussions sur l’écosystème ? Comment les consommateurs reconnaîtront-ils le miel contenant du pollen OGM de l’autre ? Ces questions sont aujourd’hui sans réponse. La seule solution: que le gouvernement pose un nouveau moratoire sur le maïs OGM.
Signez en ligne : http://www.ogm-abeille.org/