Alors que Foodwatch sonne l’alarme sur le marketing agressif des géants de l’industrie agroalimentaire, le reportage met en lumière les conséquences dévastatrices de la sédentarité et de l’utilisation excessive des écrans. Ces deux alertes appellent à agir contre des pratiques qui compromettent la santé des plus jeunes.
« Zone Interdite » : les ravages des écrans et de la sédentarité
« Et si, pour la première fois, l’espérance de vie de nos enfants était inférieure à la nôtre ?»
C’est la question posée en entrée de cette émission de « Zone Interdite » sur M6 de Emmanuelle Mesplède qui a enquêté pendant 1 an sur les nouveaux modes de vie des enfants. L’enquête plonge dans les méandres de l’utilisation intensive des écrans par les enfants, mettant en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices sur leur santé physique et mentale. En suivant le quotidien de plusieurs familles, le reportage dévoile une réalité inquiétante : une augmentation spectaculaire du temps d’exposition aux écrans chez les enfants de 2 à 14 ans. Cette surexposition conduit à des problèmes de langage, de sédentarité et d’inactivité physique, mettant en péril la santé des nouvelles générations. Le professeur François Carré, cardiologue, met d’ailleurs en garde : « L’inactivité physique et la sédentarité tuent plus que le tabac ».
Cette sédentarité ainsi qu’une alimentation de plus en plus ultra transformée favorisent le surpoids chez les enfants. 17% des adolescent.es présentent d’ailleurs un surpoids et cela ne s’est pas amélioré avec les multiples confinements liés au covid-19. En conséquence, les risques augmentent de développer une obésité infantile, des problèmes cardiovasculaires ou des troubles métaboliques. À l’hôpital pédiatrique Robert-Debré à Paris, l’endocrinologue Élise Bismuth témoigne : elle voit aujourd’hui arriver un enfant par mois atteint de diabète de type 2.
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La Malbouffe Ciblée : une enquête révélatrice de Foodwatch
Foodwatch met en exergue la stratégie insidieuse des géants de la malbouffe qui ciblent délibérément les enfants avec des produits trop riches en sucre, en gras et en sel. Les marques emblématiques telles que McDonald’s, Nestlé, et Unilever utilisent des tactiques publicitaires agressives, exploitant des partenariats avec des influenceurs, des jeux-concours et des structures ludiques pour séduire les jeunes consommateur.rices qui y sont plus exposés face à l’augmentation de leur temps d’écran. Foodwatch appelle à une action politique urgente pour contrer ces pratiques et protéger la santé des enfants.
L’association dénonce également l’échec des engagements volontaires de l’industrie alimentaire, notamment à travers la charte « EU Pledge » signée par des géants tels que McDonald’s, Nestlé et Burger King. Malgré ces promesses, une enquête approfondie révèle que 86% des produits destinés aux enfants ne respectent pas les critères nutritionnels recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. Les entreprises, au lieu de limiter la publicité pour les produits malsains, contribuent activement à la promotion de la malbouffe auprès des plus jeunes.
>> Lien vers les enquêtes Foodwatch
Appel à l’action collective
Il est impératif que les parents, les décideurs politiques et la société dans son ensemble prennent conscience des dangers de la malbouffe et de la surexposition aux écrans. La régulation stricte du marketing alimentaire destiné aux enfants, prônée par Foodwatch, doit devenir une priorité politique. De même, les familles doivent être encouragées à adopter une approche plus équilibrée de l’utilisation des écrans, promouvant une vie active et saine pour les enfants. L’heure est à l’action collective pour garantir un avenir sain et épanoui pour nos générations futures.
Je signe la pétition de Foodwatch pour mettre fin au marketing ciblé sur les enfants