Synopsis : « Il est temps » c’est avant tout une grande enquête internationale participative sur nos souhaits, nos aspirations, nos rêves mais aussi nos craintes pour le futur. Les résultats de celle-ci seront analysés par un collectif de sociologues afin de nourrir une programmation exceptionnelle prévue sur internet et à la télévision dès la fin de l’année 2020.
Le projet
Pour ce faire, ARTE et NHK World ont donné la parole à autrui pour connaître leur vision de la société d’aujourd’hui et du monde de demain.
« L’idée remonte à l’été 2016 après la campagne +Generation what+, grande enquête européenne sur les 18-34 ans : on a été stupéfaits de voir les questions d’environnement arriver en tête partout et interpellés par la vision très sombre de la jeunesse, on a voulu la comparer avec les autres générations », a expliqué Christophe Nick de Yami2, l’un des coproducteurs.
« On a fait émerger trois groupes, les écologistes (58% des répondants) : des personnes mobilisées qui soutiennent les grèves climat et ont des positions relativement anticapitalistes, les environnementalistes (38%) : d’accord avec le premier groupe mais qui pensent avoir plus de temps pour la transition et les productivistes (4%) qui ne croient pas à la crise écologique », détaille Gala Kabbaj, l’une des sociologues qui a travaillé sur le projet.
Ils ont été 397 248 Français et Allemands à répondre aux 133 questions sur l’écologie, les valeurs et comportements de chacun – une bonne façon de faire entendre sa voix. En mêlant animations chiffrées, archives et interviews de répondants, « Il est temps » restitue donc les résultats et analyse de l’enquête. L’antifascisme, l’écologie ou encore la discrimination font partie des thèmes abordés lors de ces interviews.
La déconstruction des idées reçues
Selon l’enquête, il n’y a pas d’effet générationnel entre les trois groupes, pas de division entre catégories sociales et enfin pas de dépassement des clivages politiques : les écologistes se placent à gauche de l’échiquier politique et les productivistes à droite.
A noter que les écologistes sont majoritairement des femmes (55%) tandis que les productivistes sont des hommes (83%).
Selon les sociologues, ces constats s’observent aussi bien en France qu’en Allemagne. Les résultats de l’enquête seront présentés dans des programmes animés d’une dizaine de minutes, diffusés à l’antenne sur Arte et sur les réseaux sociaux.
Si vous souhaitez découvrir des sujets décomplexés comme « Est-ce que l’écologie est un truc de riche ? » foncez voir cette nouvelle enquête.