Découvrez ce nouveau livre de Claire Séjournet pour rompre avec la fast-fashion !
Voici un nouveau guide, édité chez Actes Sud dans la collection « Je passe à l’acte », pour rompre avec la fast-fashion, l’une des industries les plus polluantes et délétères pour les travailleurs un peu partout dans le monde. De la lecture des étiquettes au choix des textiles en passant par des astuces pour trier, réparer et réemployer ses vêtements, il y a mille et une façons de consommer moins pour s’habiller mieux.
Un regard critique sur la surconsommation et un guide pour comprendre la chaîne de production des vêtements, quels sont leurs impacts sociaux- économiques, environnementaux et les conséquences sur la santé. Des actions concrètes et des bonnes pratiques (se tourner vers des marques de mode éthique, la seconde main, le troc, réparer, coudre) pour repenser son rapport aux vêtements et les apprécier à leur juste valeur, et ainsi changer sa façon de consommer.
Pourquoi s’habiller mieux en achetant moins ?
Extraits : « On a souvent l’impression que la vie d’un jean commence le jour où on l’achète. Pourtant, il a déjà bien vécu avant de couvrir notre postérieur… Souvent, il a même plus voyagé que nous. Symbole de la mondialisation par excellence, le jean fait environ une fois et demie le tour de la Terre avant d’atterrir dans notre armoire. En prendre conscience, c’est ouvrir les yeux sur la réalité de la mode au XX1e siècle : une industrie mondialisée et polluante, dont on ne sait pourtant plus se passer. Une industrie profondément bouleversée dans les années 1990, non parce que vestes à épaulettes et vêtements fluorescents ont repoussé au-delà de l’imaginable les frontières de l’acceptable, mais parce que c’est durant cette décennie que s’est construit le modèle qui prévaut encore aujourd’hui : celui de la fast-fashion. »
« La fast-fashion repose sur un principe simple : proposer aux consommateurs des vêtements à la mode et à petits prix, en renouvelant très régulièrement les collections pour pousser à la consommation. Dans cette logique, il faut produire toujours plus, plus vite et moins cher. Ce qui n’est pas sans conséquences au niveau social, environnemental, sanitaire et même psychologique.
Depuis 2013, impossible de faire comme si l’on ne connaissait pas ces répercussions. En avril de cette année-là, Dacca, la capitale du Bangladesh, fait la Une de la presse internationale. Un immeuble de huit étages abritant plusieurs ateliers de confection travaillant pour de grandes marques du textile s’y est effondré, tuant plus de 1 100 personnes et faisant plus de 2 000 blessés. La catastrophe révèle aux yeux des Occidentaux une réalité volontiers cachée : les vêtements qu’ils achètent sans y penser, portent une fois ou deux et abandonnent au fond de leur placard sont produits à l’autre bout du monde par des hommes et des femmes qui travaillent dans des conditions épouvantables, sans que soient respectés ni leurs droits ni un minimum de règles de sécurité, à des cadences infernales et pour des salaires inférieurs au minimum vital.
L’effondrement du Rana Plaza provoque une onde de choc mondiale. Mais très vite, c’est le retour du business as usual : à la recherche des prix les plus bas et des délais les plus courts, les marques ne changent pas les processus de fabrication… »
Sorti en Octobre 2022 aux éditions [Actes Sud] Sciences humaines, Je passe à l’acte
De la même autrice
Mettre de l’éthique dans ses cosmétiques
Brasser sa bière
Pour aller plus loin…
Article sur « La mode éthique »
« Made In Bangladesh – Le film » ou Le courage des femmes de l’industrie textile