« Devenir consom’acteur, l’huile de palme » par Emmanuelle Grundmann,

L’huile de palme : tout le monde en parle. Elle a envahi les listes d’ingrédients des produits alimentaires. Devenir consom’acteur, c’est comprendre, choisir, agir, et user de notre infaillible pouvoir de consommateur. Dans son dernier livre engagé « Devenir consom’acteur, l’huile de palme », Emmanuelle Grundmann, reporter animalière française et spécialiste de la protection et de la réintroduction des grands singes en Afrique et en Asie, nous révèle comment ce palmier sème la discorde mondialement.

Ce livre aux éditions Actes sud fait état du succès commercial d’une huile qui est à la hauteur des controverses éthiques et du fléau environnemental qu’elle cause. Omniprésente dans l’alimentation industrielle, dans les cosmétiques et désormais dans les carburants, l’huile de palme est le symbole d’un système de production effréné… qui pour augmenter ses profits, n’hésite pas à détruire les forêts primaires et les modes de vie traditionnels de ses habitants. Alors qu’encore aujourd’hui la demande en huile de palme explose, cet ouvrage permet d’y voir plus clair, et de trouver les solutions pour bannir l’huile de palme de sa consommation.

Petits rappels sur les catastrophes liées à l’huile de palme

La culture du palmier à huile entraîne la destruction de forêts tropicales et la disparition de l’habitat des espèces qui y vivent. L’Asie du Sud-Est a déjà sacrifié des millions d’hectares de forêts.
Selon une étude de l’ONG Greenpeace, on estime qu’environ la moitié des produits présents en supermarché contient de l’huile de palme ou des produits chimiques dérivés de l’huile de palme.
Au niveau mondial, près de 70% de la production d’huile de palme est destinée à l’industrie agroalimentaire, 27% à l’industrie cosmétique (mais aussi détergents, produits d’entretien). Le reste de la production d’huile de palme est utilisé pour la production d’énergie, comme les agrocarburants par exemple.

Débusquer l’huile de palme sur les étiquettes, c’est un premier pas. 

L’huile de palme et palmiste ainsi que leurs dérivés sont souvent cachés sous différents noms, en fonction de si on la trouve dans un produit alimentaire, ou dans les cosmétiques. Les plus courants sont : Huile de palme, Huile palmiste, Graisse de palme, Graisse palmiste,  Huile végétale* (en général il ne faut pas être naïf sur le terme végétal…), Graisse végétale,  Huile végétale hydrogénée, Mono-di glycéride d’acides gras (peut aussi provenir du colza ou du tournesol),  Monostéarate de glycérol, Oléïne de palme, Stéarine de palme, Acide palmitique…

Par quoi remplacer l’huile de palme ?

Oui ! L’huile de palme est une huile végétale au même titre que l’huile de colza, de tournesol ou de soja. L’huile de palme pourrait donc être logiquement remplacée par une autre huile végétale. Il y a une quinzaine d’années, c’était l’huile de soja qui était principalement utilisée à des fins alimentaires. Cette huile a été pointée du doigt à cause du développement des OGM (organisme génétiquement modifiés) et des problèmes que ceux-ci engendraient. De plus, l’huile de soja, comme l’huile de palme, est aussi associée à la déforestation.
 

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