Racisme ministériel: une recette empoisonnée
La politique du cassoulet
Alors que se préparait la prochaine campagne de promotion de la Bio, menée par l’Agence Bio, le Ministère de l’Agriculture a explicitement exigé qu’un plat de couscous soit remplacé par du cassoulet, et qu’un adolescent métis cède sa place à un profil « caucasien ». Une séquence politique surréaliste, oui, mais loin d’être surprenante : l’agriculture comme l’alimentation sont des témoins des politiques en cours.
La préférence raciste
Ainsi, le Ministère de l’Agriculture aurait voulu diffuser une image aseptisée et uniformisée du peuple français ? Prétendre, contre toute étude (et tout bon sens), que le cassoulet est un plat fédérateur (non, sérieux, le cassoulet..) ? Imposer ses préférences racistes et s’opposer à une représentation variée, belle, et surtout réaliste de la France ? Bio Consom’acteurs condamne !
Ce que nous portons !
Chez BCA, nous défendons une bio cohérente, éthique et inclusive. Nous croyons que manger bio, c’est respecter la biodiversité, c’est en défendre la richesse, et nous appliquons ces principes à l’ensemble de nos luttes. Une campagne publicitaire qui nie la réalité de la société française, c’est une trahison des valeurs que nous portons. Le terre et tout ce qu’elle produit est un bien commun. Elle ne peut et ne doit jamais être réservée à une classe sociale, à une classe politique, à une couleur de peau…
Pas de bio sans antiracisme
Nous appelons Annie Gennevard à répondre de son ministère, et d’elle-même. L’agence Bio, mise en difficulté par le ministère dont elle dépend, gagnerait à se positionner sur le caractère raciste de cette censure.
Nous appelons aussi les citoyen·nes et le secteur de la bio à refuser que des logiques discriminatoires dictent la manière dont on parle d’alimentation et d’agriculture en France. La Bio ne peut pas être une vitrine blanchie par calcul politique : l’antiracisme ne fait l’impasse sur rien.
Le conseil d’administration de BCA
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